J'avais entendu parler il y a une semaine de Castigno par Vincent Pousson, grand connaisseur des vins languedociens. Puis j'ai vu passer un reportage de Chantal sur le chai viticole. Mais il y en a un aussi sur le village et la table de Castigno, un restaurant étoilé faisant parti de la même propriété. Et voilà que l'on me propose il y a quelques jours de les commercialiser. Bien sûr que ça m'intéresse ! D'autant que c'est notre ami Clément Mengus qui est aujourd'hui en charge de la vinification.
Tout cela est parti d'un village quasiment à l'abandon, Assignan, qu'un couple belge – Tine Claeys et Marc Verstraete – a racheté en bonne partie, rénovant les maisons pour en faire un "hôtel éclaté", des restaurants, une brasserie. Aujourd'hui, il revit et reçoit la visite de nombreux touristes français et étrangers
Les 35 ha de vignes du domaine sont en bio en appellation Saint-Chinian (partie argilo-calcaire et grès). Jusqu'à sa mort, Philippe Cambie faisait le suivi oenologique. Depuis, donc, c'est l'ancien vigneron de Cazaban qui a pris la suite. Je suis curieux de voir ce que donnent les autres cuvées. Mais rien qu'avec les trois que j'ai goûté, je suis ravi !
La robe est d'un or intense, brillant.
Le nez expressif mêle les notes fruitées (pomme chaude, pêche blanche), beurrées, épicées et fumées.
La bouche est ronde, fraîche, croquante, avec une matière charnue / friande dense et savoureuse. C'est à la fois gourmand et rafraîchissant, simple et complexe.
La finale gagne encore en fraîcheur et gourmandise, avec un peps accru, sur un fruit bien mûr souligné par d'élégantes notes fumées. Superbe rapport qualité/prix !
La robe est rubis sombre translucide aux reflets pourpres.
Le nez est fin, sur les fruits rouges compotés, le cuir, l'encens et les épices.
La bouche est ronde, ample, soyeuse, déployant une matière très fine, aérienne, au fruit intense subtilement décadent et à la fraîcheur diffuse, sur fond d'écorce d'agrume et d'humus.
La finale prolonge la bouche avec délicatesse tout en apportant un délicieux mordant générateur de peps, avec un fruit plus frais – griotte – rapidement contredit par des notes plus tertiaires : tabac, sous-bois, orange séchée... Le grenache comme j'aime !
La robe est grenant sombre translucide.
Le nez est plutôt fermé / réduit, laissant s'échapper des notes fumées et de fruit confit.
La bouche est ronde, ample, veloutée, avec une matière charnue / pulpeuse et un fruit indécemment gourmand. En un mot, c'est d'la bombe !
La finale est encore plus bombesque, avec une fraîcheur de dingue, un fruit jouissif, des épices en veux-tu en voilà... Méchamment addictif !
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