mardi 28 avril 2015

Séguret : comme un Châteauneuf, en plus digeste

 
Séguret n'est pas une appellation très connue, puisqu'elle a moins de 200 ha de vignoble. Cela fait peu pour inonder la planète. Elle se situe sur le versant nord des Dentelles de Montmirail, à 150-200 m d'altitude. On est donc proche de Vacqueyras, et pas très loin de Châteauneuf. Si ce n'est que par son exposition, son altitude, son sol argilo-calcaire et ses nuits fraîches, les raisins mettent deux à trois semaines de plus pour mûrir. Et les maturations lentes, surtout avec le Grenache, y a pas mieux.
 
Cette cuvée est issu de deux parcelles de vieux Grenaches. L'une de 50 ans, l'autre de 80 ans (complantée ici et là, à l'ancienne, avec du Carignan et de la Clairette). J'avoue que j'avais un préjugé plutôt favorable, puisque jusqu'à maintenant, j'ai aimé tous les vins d'Eric Texier. Ce Séguret 2011 ne me fera pas changer d'avis ;-) 
 
La robe est grenat translucide avec une très légère évolution.

Le nez évoque la fraise confite, l'orange amère, la feuille de tabac, mais aussi une petite touche florale (violette ?).

La bouche est ample, douce, aérienne, avec des tannins quasi imperceptibles, ce qui  n'exclut pas une belle tension, comme si un fil invisible étirait le vin. On retrouve en bouche les arômes du nez  plus le goût de la tarte aux questches, comme la faisait ma mémé (pas de Bagnères de Bigorre mais vosgienne). Il y a aussi ces notes d'agrume présentes aussi dans certaines cuvées d'Emmanuel Reynaud ou de l'Hermitage du Pic Saint Loup.

La finale s'affermit très légèrement, délivrant une fine mâche sur des notes de cigare, de poivre et de lard fumé. 
 
Un vin qui me semble juste parfait pour accompagner avec classe les grillades de l'été qui s'annonce... 
 
 

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