Quand j'étais gosse, les Compagnons de la Chanson et Tino Rossi recommençaient année après année leur tournée d'adieu. Un peu comme les personnes qui crient toujours au loup, plus personne ne les prenaient au sérieux, et c'était devenu un sujet de plaisanterie. Et puis un jour, ils ont vraiment disparu. Du coup, les gens qui se disaient "on ira l'année prochaine, car ils feront une nouvelle tournée d'adieu" l'ont eu dans le baba... Eh bien, le Vouvray 2004 de Lemaire-Fournier (ou la Coudraie), c'est un peu pareil. A chaque fois, nous croyons que ce sera la dernière fois que nous en recevrons. Et puis, il y en a encore un peu. Jusqu'au jour où il n'y en aura plus. Et contrairement à Pierre Desproges qui reprit deux fois des moules en apprenant la mort de Tino Rossi, nous serons bien tristes. Car non seulement des vins de cette qualité à 8 €, ça ne court pas les rues, mais ils ont en plus un style et une personnalité vraiment unique (sans parler que chaque bouteille se présente différemment).
La robe est entre l'or en fusion et le cuivre.
Le nez est intense, foisonnant, sur des notes de pâte de coing, de cire d'abeille, d'orange confite et une légère touche grillée/tourbée.
La bouche est tranchante et étincelante comme une lame d'acier, et en même temps ample et aérienne, d'une rare intensité aromatique.
La finale envoie sévère, marquée par l'amertume de l'écorce d'agrume et le coing. On peut trouver ça jubilatoire... ou effrayant. Pour moi, c'est la première option. Mais choisissez tout de même avec soin les personnes à qui vous le servez. Certains pourraient ne pas s'en remettre.
A servir avec un "sandwich" croustillant de parmesan à la pâte de coing.
que de bonnes nouvelles!!!!
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