Nous recevons depuis quelques temps les premiers 2014 embouteillés. D'autres vont arriver dans les jours qui viennent. Quant à certains, comme Jaugueyron, il faudra patienter encore deux ans. Il y a toutefois un point commun entre tous ces vins : ils sont super bons !
Nous avons eu en effet l'occasion d'en déguster pas mal lors des salons professionnels en janvier-février (et même avril), et à chaque fois, on ne peut que constater la grande gourmandise des vins de ce millésime.
Et pourtant, on ne peut pas dire qu'il ait une bonne réputation à cause d'un été "pourri". Avant même que les vignerons ne cueillent le moindre raisin, il était déjà enterré par certains.
Reprenons le fil de l'année 2014.
L'hiver a été très clément (l'un des plus chaud des 70 dernières années), et le printemps démarre plus tôt que d'habitude. Les premières feuilles apparaissent dans les vignes dès la fin mars, avec 10-15 jours d'avance sur la "normale". Ce n'est pas un mal en soi, si ce n'est cette épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête des vignerons : les gelées matinales.
Ouf, il n'y en aura pas. Le beau temps se prolonge au mois de mai. Fin mai, début juin, la fleur se passe plutôt bien, contrairement aux années précédentes (beaucoup de coulures)
Toutefois, à plusieurs reprises, la grêle s'abat sur certains vignobles : côtes de Beaune, Languedoc (Aude), le nord du Médoc et les Charentes, détruisant des milliers d'hectares de vigne. Ainsi, presque toutes les vignes de Frédéric Palacios ont été ravagées. Heureusement, la solidarité vigneronne a joué.
On s'attend à un été caniculaire. C'est tout l'inverse qui se produit, l'anticyclone des Açores ayant décidé de rester aux Açores. Nous nous retrouvons coincé entre les masses d'air froides du nord et les chaude du sud, et donc, nous nous prenons des intempéries à n'en plus finir, avec de surcroît un froid de canard pour la saison. Ce mauvais temps va se prolonger durant les trois premières semaines d'août.
Les vignerons vont devoir passer de nombreuses fois dans les vignes pour les traiter contres les maladies cryptogamiques. Particulièrement ceux qui sont en bio : ils ne peuvent pas utiliser de produits pénétrants résistants au délavage. Certains vont avoir du mal à faire face, comme en Savoie où il a plu en un mois ce qui tombe généralement en six ! Autant dire que les deux semaines d'avance prises au printemps sont oubliées depuis longtemps...
Et puis, fin août, le miracle. Le soleil et la chaleur pointent leur nez pour s'installer quasiment non- stop jusqu'à fin octobre. Du jamais du dans certaines régions depuis le mythique millésime 1921 !!!
Les vignerons qui ont réussi à conserver des raisins sains durant les deux mois infernaux n'ont alors plus qu'à attendre qu'ils mûrissent. Comme beaucoup nous l'ont raconté, rarement ils ont été aussi zen : les prévisions météo n'annonçaient que du soleil. Il n'y avait donc pas matière à se précipiter. S'il fallait attendre jusqu'à mi-octobre, no problem... En même temps, les nuits étaient plutôt fraîches, ce qui a permis de préserver l'acidité des raisins.
D'une façon générale, les vinifications se sont bien passées : les levures ont fait leur boulot. Les peaux ont donné leur couleur et leurs tannins sans avoir besoin de trop extraire. Les pH relativement bas ont évité toute déviation. Comme la température des chais était encore élevée pour la saison, les malos se sont faites souvent dans la foulée.
Les vins blancs comme rouges ont pris ce qu'il y avait de meilleur dans le millésime : la belle maturité de septembre/octobre (sans jamais tomber dans le surmûr) équilibrée par la fraîcheur de juillet/août. Cette dernière n'a rien à voir avec l'acidité parfois stridente de certains 2013. Elle est au contraire très bien intégrée. On ressent de la fraîcheur, mais elle est diffuse.
Il n'est pas certain que 2014 soit un millésime de grande garde. Qu'importe, puisque le plaisir est déjà présent et devrait persister au moins dans les 5 ans qui viennent, avec peu de risque de fermeture. Cela permet de boire du très bon vin en laissant vieillir tranquillement ses 2005, 2009 et 2010.
Ouf, il n'y en aura pas. Le beau temps se prolonge au mois de mai. Fin mai, début juin, la fleur se passe plutôt bien, contrairement aux années précédentes (beaucoup de coulures)
Toutefois, à plusieurs reprises, la grêle s'abat sur certains vignobles : côtes de Beaune, Languedoc (Aude), le nord du Médoc et les Charentes, détruisant des milliers d'hectares de vigne. Ainsi, presque toutes les vignes de Frédéric Palacios ont été ravagées. Heureusement, la solidarité vigneronne a joué.
On s'attend à un été caniculaire. C'est tout l'inverse qui se produit, l'anticyclone des Açores ayant décidé de rester aux Açores. Nous nous retrouvons coincé entre les masses d'air froides du nord et les chaude du sud, et donc, nous nous prenons des intempéries à n'en plus finir, avec de surcroît un froid de canard pour la saison. Ce mauvais temps va se prolonger durant les trois premières semaines d'août.
Les vignerons vont devoir passer de nombreuses fois dans les vignes pour les traiter contres les maladies cryptogamiques. Particulièrement ceux qui sont en bio : ils ne peuvent pas utiliser de produits pénétrants résistants au délavage. Certains vont avoir du mal à faire face, comme en Savoie où il a plu en un mois ce qui tombe généralement en six ! Autant dire que les deux semaines d'avance prises au printemps sont oubliées depuis longtemps...
Et puis, fin août, le miracle. Le soleil et la chaleur pointent leur nez pour s'installer quasiment non- stop jusqu'à fin octobre. Du jamais du dans certaines régions depuis le mythique millésime 1921 !!!
Les vignerons qui ont réussi à conserver des raisins sains durant les deux mois infernaux n'ont alors plus qu'à attendre qu'ils mûrissent. Comme beaucoup nous l'ont raconté, rarement ils ont été aussi zen : les prévisions météo n'annonçaient que du soleil. Il n'y avait donc pas matière à se précipiter. S'il fallait attendre jusqu'à mi-octobre, no problem... En même temps, les nuits étaient plutôt fraîches, ce qui a permis de préserver l'acidité des raisins.
D'une façon générale, les vinifications se sont bien passées : les levures ont fait leur boulot. Les peaux ont donné leur couleur et leurs tannins sans avoir besoin de trop extraire. Les pH relativement bas ont évité toute déviation. Comme la température des chais était encore élevée pour la saison, les malos se sont faites souvent dans la foulée.
Les vins blancs comme rouges ont pris ce qu'il y avait de meilleur dans le millésime : la belle maturité de septembre/octobre (sans jamais tomber dans le surmûr) équilibrée par la fraîcheur de juillet/août. Cette dernière n'a rien à voir avec l'acidité parfois stridente de certains 2013. Elle est au contraire très bien intégrée. On ressent de la fraîcheur, mais elle est diffuse.
Il n'est pas certain que 2014 soit un millésime de grande garde. Qu'importe, puisque le plaisir est déjà présent et devrait persister au moins dans les 5 ans qui viennent, avec peu de risque de fermeture. Cela permet de boire du très bon vin en laissant vieillir tranquillement ses 2005, 2009 et 2010.
Pour l'instant,voici les 2014 disponibles :
JC Lapalu
(existe en magnum)
Pique Basse
Grange aux belles
P-U-R
Verdier Logel
Et très très prochainement
Les cuvées de Mas del Perié et Fabien Jouves
Et d'autres encore...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire