Certains se souviendront que j'en ai déjà organisée une il y a quelques mois pour le club de Saint-Yrieix. L'on retrouve certains vins - le Jeff Carrel et le Macvin de Tissot - mais le reste est différent. J'ai un budget plus élevé et un public plus pointu : les clients réguliers de Vins étonnants. Car oui, nous avons enfin réalisé notre "rêve" : avoir un club de dégustation "Vins étonnants" sur Limoges. Cela se passe dans un restaurant/bar à vin du centre ville, la Cadole, qui nous met une salle à disposition et nous prépare un menu adapté aux vins dégustés.
Tous les gens qui avaient répondu à notre appel étaient bien présents. Après une présentation sur le héros du jour, le Pinot noir, j'ai servi le premier vin. Une bulle, forcément.
Tous les gens qui avaient répondu à notre appel étaient bien présents. Après une présentation sur le héros du jour, le Pinot noir, j'ai servi le premier vin. Une bulle, forcément.
Le Pinot noir 2006 Brut de Jean-Louis Denois a reposé sur lattes durant sept ans, puis après son dégorgement, a vieilli encore deux ans dans les caves du producteur. D'où une belle complexité aromatique (brioche toastée, miel, cire, fruits secs, pêche de vigne) et une bouche vineuse à la bulle fine et peu agressive. Un champagne de cette qualité serait au moins à 30 euros. Ce "vin mousseux de France" en coûte moins de la moitié...
Le restaurant nous avait préparé pour l'accompagner une gougère de compétition fourrée de crème au fromage et du jambon cru croustillant. L'accord fonctionnait impec.
Nous avons démarré les vins rouges avec une exclusivité : le Pinot noir 2014 by Jeff Carrel. En effet, il ne nous reste plus que quelques cartons de 2013. Autant que nos clients découvrent le vin qui sera proposé dans quelques jours pour toute l'année 2015. Il est encore plus clair et diaphane que le 2013, faisant vraiment bourguignon. Il présente néanmoins un fruit à parfaite maturité et une fraîcheur pas acide/agressive. Bref, pour 7,90 €, rien à redire...
Pour accompagner ce vin et le suivant, une terrine de langue de bœuf qui les a bien mis en valeur, faisant bien ressortir leur fruité tout en ne les durcissant pas.
C'était particulièrement net sur ce Chautagne Pinot noir 2013 de Jacques Maillet qui fut probablement LA révélation de la soirée pour beaucoup. Un fruit pur et vivant d'une rare intensité, avec des tannins soyeux, une grande gourmandise. Eh oui, la Savoie, ce n'est pas forcément des vins rustiques !
Du coup, le Pinot noir Heimbourg 2012 de Zind-Humbrecht dont on attendait beaucoup, a paru un peu engoncé, avec un élevage en bois encore marqué, et offrait un plaisir moindre. On sent néanmoins un joli potentiel. A réessayer dans cinq ans lorsque l'âge lui aura apporté de la complexité.
Les deux vins accompagnaient un magret de canard rosé et une sauce aux fruits rouges. Un plat qui allait très bien avec le ...
... Hautes Côtes de Beaune Orchis Mascula 2011 de Claire Naudin-Ferrand, dont la robe n'était plus plus intense que le Pinot noir de Carrel, mais avait une sève, une énergie que n'avaient pas les autres vins. Et ce, en gardant une élégance et une féminité qui a séduit tous les convives. Bref, on est très au-dessus de ce que l'on attend généralement d'un Hautes Côtes de Beaune.
Nous avons terminé avec un Macvin Pinot noir de Stéphane Tissot. On sent que le mutage se fait avec un Marc du Jura. Le nez est très marqué par ce dernier, entre rafle et gentiane. Et puis la cerise et la mûre surgissent et vous séduisent. L'on sent peu l'alcool et le sucre tant l'équilibre est maîtrisé.
L'accord avec la soupe de cerises aux épices est probablement le plus beau de toute la soirée, et conclut celle-ci avec une grande digestibilité. Bref, ce fut une sacrée "première", et tout le monde n'a qu'une seule envie : se retrouver rapidement autour de nouvelles bouteilles !
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