Byzance à la portée de tous

C'est l'un des premiers vins que j'ai dégustés en arrivant à Vins étonnants en septembre dernier. Mais à l'époque, je ne savais pas encore trop si je devais en parler sur le blog ou sur le site. Finalement, je n'en avais parlé que sur le site, et j'avais écrit ceci : "rien qu'au nez, on voyage, avec ces notes de figue fraîche, de fraise confite et d'épices orientales. La bouche est ample, fine, avec une matière soyeuse et aérienne, mais le plus impressionnant peut être est cette tonicité, cette tension qui porte littéralement le vin jusqu'à une finale savoureuse et jubilatoire. Signalons qu'il était beaucoup plus expansif le soir, après 6 h d'attente dans une bouteille à moitié vide, même s'il était déjà très bon le midi."

J'y reviens aujourd'hui, car je trouve que ce vin n'a pas le succès qu'il mérite. Alors qu'il présente bien ; il a un joli nom – Byzance –  il a un rapport qualité prix absolument topissime (10 €) ; il a même dans son assemblage un cépage bizarre, le Lledoner Pelut (je dis ça pour notre clientèle à la recherche d'insolite...) Le Lledoner Pelut, c'est le Grenache version poilu. Bon je précise tout de même que les poils ne sont pas sur la grappe, mais sur les feuilles. Sinon, il contient aussi du Grenache Glabre, du Mourvèdre et de la Syrah.

Ne reculant devant aucun sacrifice, je fais la repasse, en espérant que cette fois-ci, vous serez tenté d'y goûter...

La robe est rouge sombre, aux reflets violacés

Le nez est  fin et raffiné, sur la confiture de cerise noire, les épices, le chocolat, le benjoin...

La bouche est ample, caressante, aux tannins soyeux, avec une matière du plus fin velours, et une fraîcheur tonique (si vous le buvez à 15-16°)

La finale expressive, sans dureté, mêle la cerise au cacao en poudre, évoquant irrésistiblement un dessert  mariant les deux saveurs, le sucre en moins.

Un vin vraiment généreux et parfaitement équilibré. Il ira avec de l'agneau confit, des ribs épicés, de la tome de Brebis, des desserts chocolatés...