Nous l'avions déjà évoqué : les Mondon ont pris une retraite bien méritée. Christine et Laurent Demeure se sont associés avec l'œnologue Pierre Rolle pour continuer l'aventure. La maison de haute-culture forézienne Mondon & Demeure devient donc Demeure & Rolle, avec toujours autant d'exigence et de folie.
Comme par exemple cette nouvelle cuvée improbable mais inspirée : Gouïs. Avant de me renseigner à la source, je ne savais pas ce que ça voulait dire. Ça ne m'avait pas empêché d'avoir deviné inconsciemment sa signification, puisque le titre ci-dessus a été donné avant mon coup de fil. Non, Gouïs ne veut pas dire roudoudou, mais tout simplement friandise dans le patois forézien. Difficile de trouver meilleure définition si on est un vieux schnock de mon genre. Si on est djeunz, on peut dire aussi tuerie.
C'est donc un assemblage peu courant de Chardonnay et de Viognier, dont on retrouve les qualités sans hériter des défauts.
La robe est jaune pâle aux reflets dorés.
Le nez est très aromatique, sur la poire bien mûre, la pêche, l'abricot... et le roudoudou !!!
La bouche est ronde, gourmande, que dis-je ?... pétulante, avec un très léger perlant qui fait frétiller les papilles, et vous plonge dans un état d'esprit joyeux et profondément régressif (et c'est tout de même moins puéril que de se faire un pot de Nutella ou d'Haagen-Dazs). Bon tout ça avec modération, of course. Je voudrais pas avoir d'ennui avec le législateur...
La finale sur la poire séchée – et le roudoudou ! – n'est justement pas un appel à la modération (mais faut pas céder, hein) car les 18 g de sucres résiduels sont quasiment imperceptibles. Du coup, aucune lassitude. On se régale, on savoure, vraiment une friandise ... à moins de 10 € ! Oui, messieurs-dames, z'avez raison, le plaisir tarifé à ce prix-là, c'est du pousse-au crime !
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