vendredi 23 novembre 2018

Côt, Côt, Côt !


C'est en voyant une bouteille de Côt à Côte dans notre étagère à échantillons que je me suis dit "mais pourquoi ne  pas la comparer aux autres Côts de Loire reçus récemment ?" Et ainsi fut fait. Je trouve ça plutôt instructif de mettre côte à côte des Côts qui ont rarement l'occasion d'être dégustés ensemble. Ils ont des poins communs : même cépage, tous en bio. Et des différences : millésimes, sols, climats. Je pense que si je les faisais boire à l'aveugle, je ne suis pas certain que les dégustateurs  trouveraient qu'ils sont tous les trois issus du même cépage tant  leurs expressions sont différentes. Cela me donne d'ailleurs une idée pour un thème d'une prochaine soirée, avec aussi des Auxerrois cadurciens et des Malbecs argentins. À suivre... 



La robe est pourpre sombre translucide. 

Le nez est gourmand, sur la cerise Burlat et la quetsche, avec une touche épicée et une note sanguine/minérale. 

La bouche est ronde, veloutée, fruitée à souhait, vous tapissant agréablement le palais. L'ensemble est frais et bien équilibré. 

La finale a une mâche légèrement astringente, avec un retour tonique du fruit, suivi de notes crayeuses et épicées. 




La robe est grenat sombre translucide. Le nez est vif, mêlant subtilement volatile, fruits rouges, fleurs et épices, sans jamais tomber dans le "nature dérangeant" (ce que j'appelle aussi "le côté obscur de la force"). 

La bouche est longiligne, tendue par cette même volatile, avec une matière souple et fruitée, très fraîche, nuancée par des notes sanguines. 

On retrouve ces dernières en finale, en plus accentuées, renforcées par de l'écorce d'orange, et toujours cette volatile qui semble tracer éternellement. 




La robe est pourpre très sombre, à peine translucide. 

Le nez est très sanguin, puis arrivent le tabac, l'orange, l'humus, les épices douces...

La bouche est ronde, ample, avec une matière qui démarre sur du soyeux pour prendre rapidement  de la densité et du tanin, tout en gardant un fruit noir expressif tonifié par de l'orange sanguine. Un vin qui réussit à allier puissance et digestibilité. 

La finale tannique, mâchue, évoque les cousins de Cahors, tout en gardant une fraîcheur très ligérienne, avec toujours l'orange en ligne directrice qui persiste longuement. 

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