jeudi 22 octobre 2020

NDD/PN : quand l'improbable devient indispensable !


ndd/pn mmxix... À première vue, on se demande ce qu'il y a dans la bouteille. D'autant que l'écriture manuscrite donne l'impression de lire du géorgien Et puis après, on réfléchit un peu.  mmix, c'est 2019 en chiffres romains. pn, ça serait bien pinot noir. Mais ndd ???  négrette, duras et d... ? nom de dieu ? Mystère. J'ai demandé la fiche technique au Mas del Périé, puisque c'est Fabien Jouves le créateur de cette cuvée. Et j'apprend que c'est un assemblage pinot noir /malbec.  Mais rien sur ce ndd... J'interroge donc le domaine qui me répond de suite : c'est nectar des dieux !!! En fait, un clin d'oeil à leur ancien employé de chai qui est parti vinifier sous d'autres cieux et qui avait nommé ainsi cette cuvée. 

Pour l'instant, je me suis arrêté à son nom alors que le réellement intéressant n'est pas là : c'est dans la bouteille que ça se passe ! Je comprends mieux pourquoi le fameux employé l'avait nommé ainsi, car jamais on a vu pareil vin à Cahors. Hyper fin, très floral. Trop peut-être même pour certains ? C'est pas grave, ça en laisse plus à ceux qui aiment. 

La robe est grenat translucide. 

Le nez est délicat et  profond, sur la griotte, la violette, l'encens et le lard fumé 

La bouche est ronde, ample et aérienne, dotée d'une fraîcheur cristalline et d'une matière soyeuse quasi impalpable. Une touche de gaz carbonique – certainement enlevable par agitation, mais on n'ose à peine, de peur de perdre la subtilité du breuvage – titille agréablement les papilles et  apporte un peps supplémentaire. Et puis, il y a ces notes de rose fanée qui se mêlent à une cerise pure qui ne peuvent laisser indifférent, dieux inclus. 

La finale délicieusement mordante est un hymne à la griotte acidulée. C'est pas bien, mais on rêverait d'en boire dès le matin, histoire de démarrer en beauté une trépidante journée. Enthousiasmant !





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