mercredi 7 octobre 2020

Roucaillat : incroyable trio !


En juin dernier, nous avions reçu trois vieux millésimes de Roucaillat qui étaient rapidement partis : nous en avons reçus trois autres : le 1999, le 2005 et le 2010 , tout en nous réapprovisionnant en 2000. Si tous ces vins ont en commun un style "rancio", ils possèdent chacun leur personnalité, reflet du millésime. Le choix du vigneron de les vendre tous au même prix simplifie la décision de l'acheteur : il n'a qu'à prendre celui qui lui "parle" le plus. Ou bien les trois, histoire de ne pas se prendre la tête ;-)
 

Roucaillat 1999 (19.50 €)

La robe étincelante est entre le cuivre et l'or, avec de nombreuses larmes sur les parois du verre. 

Le nez est riche, intense, sur des notes de rancio : noix caramélisées, crème brûlée, écorce d'orange séchée, palanquée d'épices. 

La bouche est ronde, ample, très enveloppante, avec une matière dense et douce, caressante qui vous nappe le moindre recoin de votre palais. L'avantage par rapport à un rancio, c'est que cela reste frais et équilibré, avec un un alcool à peine perceptible. 

La finale poursuit dans la même veine, sans la moindre interruption. Elle se contente de gagner en ampleur et en intensité. Puis une pointe fraîche et tonique surgit, apportant un surcroît d'énergie annonçant l'arrivée de l'explosif bouquet final. Splendide !

Roucaillat 2005 (19.50 €)

La robe est cuivrée/ambrée. 

Le nez est fin et profond, sur le caramel au beurre, les fruits secs grillés;  l'orangette, les épices de Noël... 

La bouche est élancée, tendue par une fine acidité qui trace au-delà même de la finale, tout en déployant une matière fine et soyeuse, sensuelle, d'une grande intensité aromatique. Le tout est frais et classieux, d'un équilibre assez incroyable. 

La finale garde l'acidité en colonne vertébrale, tout en offrant une grande explosion de saveurs : noix grillée, toffee, souk oriental... 

Roucaillat 2010 (19.50 €)

La robe est d'un or intense, aux reflets cuivrés. 

Le nez est frais et complexe, sur l'agrume confit et caramélisé, le gâteau aux noix, avec une pointe acidulée qui titille les narines. 

La bouche est ronde, ample,  charnue; avec une matière dense au toucher moelleux, plus confortable et consensuelle que le 2005 et le 1999, tout en restant sur un registre oxydatif (pas ménagé). On est sur une grande générosité d'arômes et de matière, tout en restant facile à boire, sans la moindre lourdeur.

La finale, contrairement au deux autres, contraste avec la bouche par sa tonicité et sa concentration : ça pulse, sur la noix caramélisée, le café au lait, les épices et l'écorce d'orange confite. 

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