lundi 5 octobre 2020

Sangiovese, nouvel opus


Difficile de ne pas s'apercevoir qu'un changement était en cours : les cartons du Sangiovese sont passés du blanc au marron "kraft". Et puis, en ouvrant, on découvre une nouvelle bouteille, un peu moins longue mais plus large d'épaule – et plus lourde. L'étiquette est inchangée. Par contre, le millésime est affiché au verso : 2019. Bien sûr, le plus important, c'est ce qu'il y a dans la bouteille – la fameuse beauté intérieure. C'est peut-être là que ça change le plus : on perd en finesse et en floral pour aller vers plus de concentration, mais aussi plus de fraîcheur. Un vin qui ressemble à son nouveau flacon : il a certes forci des épaules, mais il est taillé en V tel un athlète. Rien de bedonnant, mais de l'intense, du séveux, du balsamique. Sangiovese, quoi. 

La robe est grenat sombre translucide. 

Le nez est discret, sur les fruits noirs plutôt confits, mais rafraîchis par du cassis frais et du menthol, avec une touche de garrigue résineuse. 

La bouche est élancée, tendue par un fil invisible, tout en possédant une matière dense et veloutée, séveuse, balsamique,  plus concentrée que le millésime précédent, tout en affichant plus de fraîcheur aromatique. 

La finale prolonge la bouche sans la moindre rupture, ni même intensification des sensations : elle se contente de souligner le tout d'une fine mâche crayeuse, puis devient plus aérienne, sur des notes très fraîches : cassis, menthol, poivre cubèbe... 

Ce nouveau millésime me paraît plus taillé pour la garde que son aîné. Même si on est sur un tarif "bon marché" (9 €), il serait intéressant de mettre quelques bouteilles de côté une dizaine d'années, histoire de voir comment il évolue. Le risque n'est pas bien grand ;-)


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