mardi 14 mai 2013

Brise d'Aunis : sexy, mais pas que



Pour comprendre le clin d'oeil de Marc Houtin et Julien Bresteau, il est préférable de prononcer le nom de ce vin à voix haute. Là, on comprend direct ;-) Et on dit "Aunisse", s'il vous plait, parce que sinon, ça tombe un peu à plat...


Brise d'Aunis ne vient pas de Nice comme Brice, mais d'Anjou. C'est en fait une référence à l'un des deux cépages qu'il contient : le Pineau d'Aunis (que l'on trouve en Coteaux du Vendômois). Des vieilles vignes, s'il vous plaît. Et il est complété par du Gamay qui lui donne la rondeur et la gourmandise.

La robe est violacée et translucide.

Le nez expressif évoque les baies sauvages (prunelle, sureau), le spéculoos et le poivre.

La bouche commence par une vague de douceur soyeuse et fruitée avant d'envahir votre palais d'une matière plus charnue et terrienne, fraîche et poivrée. Un peu comme Brice, quoi :  il peut paraître superficiel au départ, et on s'aperçoit qu'il y a du fond. 

La finale est plus Pineau d'Aunis que Gamay, avec une mâche affirmée bien épicée, pas du tout rébarbative, bien au contraire : elle a quelque chose de profondément exultant sans que l'on puisse vraiment l'expliquer. 

Peut-être parce que nos deux lascars ont réussi à produire une sorte d'hybride diabolique entre le vin de soif moderne et le jaja d'autrefois dont on croyait avoir perdu la recette : terriblement sexy et délicieusement rétrograde.



2 commentaires:

  1. ça ne m'étonne pas de vous vigneron d'un jour, vigneron toujours!
    souvenir de jeunesse!!
    bise sur la fesse les fous de l'Aubance. mel

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  2. Brise d Aunus, c etait quand moins sexy.
    Je rentre quand je rentre en France.
    Bonne journee a tous.

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