lundi 1 septembre 2014

Deux ans déjà... Mon nouveau TOP 10 !


Cela fait aujourd'hui deux ans que j'ai commencé à travailler à Vins étonnants. D'un côté, j'ai l'impression d'y être seulement depuis quelques jours tellement le temps a vite défilé. De l'autre, je me rappelle à peine avoir travaillé auparavant pour un autre employeur, tant tout me semble simple et évident, avec cette impression d'être en accord total avec moi-même. Bref, je fais désormais partie de ces gens qui s'éclatent dans leur boulot, et je ne peux que vous souhaiter la même chose. 

Ma mission première était de développer notre présence sur la toile, que ce soit à travers le blog ou Facebook. Cela me semble plutôt réussi, puisque à ce jour nous  comptons près de 1100 « followers » sur notre page Facebook. Quant au blog, nous aurons atteint d'ici peu les 300.000 pages lues. Des chiffres qui ont peu d'importance en soi, si ce n'est qu'en préparant les commandes au quotidien, je ne peux que constater que je suis devenu un influenceur *.

Cela fait certes plaisir, mais c'est surtout une responsabilité. Vu le nombre de personnes qui me lisent puis achètent les vins mis en avant, je me dois d'avoir un jugement rigoureux sur ceux-ci afin de limiter au maximum le nombre de clients déçus.



Le «banc-test » effectué par Thierry V. sur son blog Escapadeoenophile m'a plutôt rassuré sur ce point : il considérait que les vins dégustés étaient fidèles à mes descriptions. Je pouvais juste parfois être un peu trop enthousiaste dans mes propos. Je ne vais pas dire le contraire, mais juste préciser que mon enthousiasme n'est pas feint. Malgré un lourd passé de dégustateur, je suis comme un gosse à Noël à l'ouverture de chaque bouteille. Qui adore ou déteste. Dans le premier cas, je le partage avec vous. Dans le second, je le garde pour moi – mais ça n'arrive pas souvent...



L'année dernière, pour mon premier « anniversaire », j'avais fait un Top 10 des vins qui m'avaient le plus plu. Celui-ci avait eu beaucoup de succès. Aussi me devais-je d'en faire un nouveau, tout en m'abstenant de ne pas remettre les dix mêmes (que j'aime toujours autant). Pour diverses raisons, j'ai fait cette année le choix de ne mettre que des vins abordables : 

- toute personne lisant ce texte doit pouvoir se les offrir sans se demander si c'est vraiment raisonnable.  

- je me refuse à établir une hiérarchie entre vins chers et vins pas chers. Pour moi, il n'y a que deux catégories : les bons et les mauvais vins. Il y a des super bons pas cher, et des pas terribles très cher.


Ponpon le cheval 2013 : d'abord parce que c'est de la gourmandise à l'état pur. Et puis parce qu'il correspond totalement à l'esprit de notre site : proposer un vin 100 % Counoise, un cépage inconnu de 95 % des consommateurs, qui réussit à être un hymne à la maturité tout en ne faisant que 11,5 ° d'alcool. Avec un rapport qualité/prix juste hallucinant : 5,30 € la bouteille (par contre, il en reste très peu, et il faudra attendre 2015 pour en avoir de nouveau).


Pinot noir 2013 de Jeff Carrel : le cépage est beaucoup plus connu, mais il est souvent dispendieux lorsque l'on recherche des vins de qualité. Ici, vous avez la finesse et l'élégance de ce cépage – que peu imaginent pouvoir obtenir dans le Languedoc – à un prix ultra-raisonnable : 7,90 €. 



Nuit grave 2011 du Mas des Chimères : oui, encore un Languedoc. Mais un Languedoc classieux, avec une aromatique complexe n'ayant rien à envier à des vins beaucoup plus onéreux, et une bouche ample et aérienne, plus proche d'un beau Bourgogne que d'un Côtes du Rhône. Ses notes de garrigue ne font toutefois pas oublier le lieu où il est né (9.95 €).


Cabernet Franc la Bourdette 2012 de JL Denois : euh ben oui, c'est encore un Languedoc, dis donc. Certes, mais faites-le déguster à l'aveugle, et il est à parier que personne ne le placera là-bas. Il n'est même pas dit que le Cabernet-Franc soit suggéré tant il présente ici une perfection rarement atteinte dans le Bordelais ou en Loire. Le terroir argilo-calcaire de haute-altitude de Limoux permet en effet d'avoir une maturité idéale tout en conservant de la fraîcheur. Nostalgiques du poivron, passez votre chemin ! Si vous avez encore un doute, lisez CECI (9.80 €).**


Chianti Colli Senesi Riserva 2007 : ce vin résume à lui tout seul mon amour des vins italiens, avec ses tannins soyeux et cette acidité caractéristique apportant une tension incomparable. Et puis, il y a cette aromatique entre fumé, résine et menthol dont je me délecte. C'est un vin clairement moins facile d'accès qu'un Ponpon le cheval, mais je pense qu'il est nécessaire à tout amateur de vins de passer par ce type de flacon. Il pourra alors se dire « P....n, le vin, c'est aussi ÇA ! » (12 €, mais ça les vaut très largement)


Riesling Trocken 2013 de Clemens Busch : un peu le pendant en blanc du vin précédent. Non pas qu'il lui ressemble le moins du monde. Mais plutôt parce qu'il n'a pas d'équivalent en France, Rieslings alsaciens inclus. C'est plus vif, tonifié par un gaz carbonique (habituellement ôté chez nous), mais adouci et équilibré par quelques sucres résiduels. Il sont à peine perceptibles, mais d'une grande efficacité. À un peu plus de 10 €, c'est une belle (et raisonnable) introduction aux vins germaniques.


Montlouis Touche-Mitaine 2012 de Xavier Weisskopf : une sorte de perfection de Chenin, qui comme vous le savez (non?) est le meilleur cépage du monde (ex-aequo avec le Riesling). Ananas, poire, coing... au nez. Et une fraîcheur revigorante en bouche, une fine acidité présente mais pas imposante, une matière dense et mûre, avec juste ce qu'il faut d'amertume en finale. Miam ! C'est déjà super bon maintenant, et dans quelques années, ce sera sans aucun doute une tuerie (13.50 €)


Riesling Grittermatte 2012 de Patrick Meyer : difficile de le présenter comme LE prototype du Riesling tellement il s'en écarte. Peut-être parce qu'il s'agit d'un vin « nature » même s'il n'en a pas les défauts trop souvent constatés (oxydation, volatile...) Un nez au parfum de Yuzu irrésistible, une bouche ample et douce vous caressant le palais, tout en restant fraîche, digeste et sans sucre résiduel. Un vin assurément hors du commun (13.50 €)


Malbec Vintage, château du Cèdre : le Malbec comme vous ne l'avez jamais goûté : de la crème de fruits noirs veloutée, fraîche et épicée, moins chaleureuse que les Maury et autres Banyuls, moins rustique que le Maydie, et juste parfait avec les desserts au chocolat (13.90 €)


Blanc de Blancs Chardonnay de JL Denois : il fallait bien une bulle pour conclure (même s'il vaut mieux la servir en début de repas). Elle est bio, sans sulfites ajoutés et très peu dosée. Mariant le Chardonnay (80 %) et le Chenin (20 %), elle offre de arômes de poire  de noisette et de coing. Sa bouche est droite, tendue, avec des bulles fines et une matière concentrée. Sa finale est mâchue et expressive, sans concession et devrait séduire les amateurs de Brut nature qui ne veulent pas se ruiner (11 €). 

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* Cela fait neuf ans que je suis considéré comme tel en tant que blogueur, mais cela me semblait jusqu'à maintenant plus des mots qu'autre chose. Là, nous sommes clairement dans le concret.

** A ce moment précis du classement, certains doivent se dire qu'il a un air de famille avec celui de Thierry V. sur son blog. C'est un peu normal, puisque je lui avais conseillé ces vins, les considérant comme des super rapports qualité/prix. Mais les six autres ne figurent par Escapadeonophile.

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