L'histoire de la cuvée 100 noms, je ne vais pas vous la refaire. Cela a déjà été relaté ICI. Comme elle était né d'un accident de la vie, je pensais qu'elle n'existerait que le temps d'un millésime. J'étais donc persuadé que nous étions toujours sur le 2011. Et puis Eric R. m'a demandé la semaine dernière de la photographier de nouveau pour le site. "On est sur 2012, maintenant" m'explique-t-il. Ah ben oui, il a raison. Même pas vu...
Nous sommes donc toujours sur les cépages Ugni blanc et Colombard, sauf que ça ne ressemble pas à ce qui existe par ailleurs sur le marché. Là, on est sur du bien (voire très) mûr. Tout en restant relativement raisonnable en alcool (13 %). Mais c'est très bien équilibré. Surtout, on sent bien dans cette cuvée 100 noms que le Colombard est le fils génétique du Chenin, que ce soit par les notes de coing ou son amertume.
La robe est étonnamment dorée pour un vin sec vinifié et élevé en cuve.
Le nez est riche, intense, sur des notes de tarte à la mirabelle, de coing confit, d'orangette...
La bouche est ronde, à la chair dense et moelleuse, riche mais totalement digeste, tant elle est équilibrée et tonifiée par une amertume très "cheninesque".
Cette dernière monte encore crescendo en finale, dans une sorte d'exultation réjouissante. Et même si l'on sent une maturité extra++, on reste sur un vin bien sec.
A 6,50 € la bouteille, le rapport qualité/prix n'est pas exceptionnel : il est délirant.
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