En fin de semaine dernière, un restaurateur espagnol qui nous achète régulièrement du vin est passé nous voir à Ambazac. D'une part pour récupérer des bouteilles qu'il avait commandées. D'autre part pour nous présenter un ami viticulteur, José Maria Espi Sanchez. Cet ancien architecte a créé la Bodega la Encina en 2006 du côté d'Alicante pour produire des vins en biodynamie et sans sulfites ajoutés, dans l'esprit des vins que produisait son père il y a une cinquantaine d'années.
Il est situé dans une zone chaude et sèche qui limite les maladies et les rendements de la vigne. C'est aussi l'une des seules zones d'Europe à ne jamais avoir été touchée par le phylloxera. On y trouve donc des pieds de vignes qui dépassent largement le siècle.
Tous les vins sont vinifiés en petites cuves de 1000 litres sans thermorégulation ni levurage. Mais jusqu'à maintenant, la température de fermentation n'a jamais dépassé les 28 °C. Pas de quoi s'affoler, donc.
Ce jour-ci, donc, nous avons remplacé la pause-café par une dégustation de vins espagnols.
Il faut croire qu'ils tiennent bien la route (dans tous les sens du terme) car ils se goûtaient remarquablement bien, alors qu'ils sont trimballés en fourgon depuis une semaine sans être protégés par un gramme de soufre.
Le blanc sec El Juncar fait très "vin à tapas", avec un très fin rancio et des épices à gogo, tout en étant rond et équilibré. Même à température ambiante, il passe super bien. On se viderait facilement la bouteille. Une légère macération lui donne une couleur rose pâle.
Le For Callat est comme son nom l'indique à base du cépage Forcallat, plus souvent destiné aux rosés locaux. Le nez et l'attaque sont très fruités, pimpant. La fin de bouche est un peu plus virile. Il vaut mieux donc le réserver pour des grillades : travers, côte de bœuf...
Le Cero 2012 est une macération carbonique de Grenache complétée par du Merlot et du Mourvèdre. C'est un peu gazeux à l'ouverture (on apprécie ou pas) mais le CO² part rapidement et l'on a alors un vin gourmand, souple et fruité.
Le Cero 2014 comprend les mêmes cépages, mais en vinification classique. Celui, c'est un vrai coup de coeur, car le Mourvèdre joue bien son rôle, apportant des épices et une fraîcheur mentholée. L'ensemble est équilibré et harmonieux, intense sans être dur. Miam !
Quant au Casa Malanca 2012, il est le seul ayant vu le bois, mais ce dernier lui va bien, lui apportant juste un léger grillé/épicé et une structure plus patinée. Là encore, le Mourvèdre s'exprime avec bonheur. A noter que cette bouteille est restée à moitié pleine durant trois jours au bureau. Nous l'avons alors regoûtée : le vin était toujours aussi joli, voire plus, avec un nez superbe. Il ne faut donc pas hésiter à le carafer.
Tenue à l'air remarquable pour les autres vins également, ils continuaient à bien se goûter même après plusieurs jours d'ouverture.
Bref, nous n'avons pas hésité à les délester des cartons qu'ils avaient dans le fourgon. Le fait de ne pas avoir de port à payer nous permettent de vous les proposer à un prix intéressant. Sur les cinq vins, seul le dernier dépasse les 10 euros. Vous pouvez tous les retrouver ICI.
Tenue à l'air remarquable pour les autres vins également, ils continuaient à bien se goûter même après plusieurs jours d'ouverture.
Bref, nous n'avons pas hésité à les délester des cartons qu'ils avaient dans le fourgon. Le fait de ne pas avoir de port à payer nous permettent de vous les proposer à un prix intéressant. Sur les cinq vins, seul le dernier dépasse les 10 euros. Vous pouvez tous les retrouver ICI.
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