Entre chien et loup, c'est le moment de la journée - soir ou matin - où il devient difficile à distinguer un chien d'un loup. Une astuce : tendez-lui la main. S'il vous la lèche, c'est un chien. S'il vous la mange, c'est un loup (en fait, ça ne doit pas marcher : le loup a peur de l'homme...). Entre chien et loup, c'est aussi une cuvée de chez Rietsch à base du cépage Auxerrois (qui comme son nom l'indique est originaire de Lorraine). Lors d'une récente visite chez le producteur, j'avais beaucoup apprécié le tout nouveau millésime 2014. En ouvrant cette bouteille, je voulais confirmer d'une part mon coup de coeur, d'autre part vous le faire partager.
La robe est entre l'or gris et l'or rose.
Le nez est fin, vaporeux entre poire confite, pêche blanche et P'tit Beurre.
La bouche est ample, douce, avec une chair tendre et délicate, tendue par une acidité traçante d'une finesse arachnéenne. L'ensemble est d'un équilibre juste parfait.
La finale très légèrement mâchue est savoureuse, avec une sensation de douceur sans qu'il y ait de sucres résiduels (0,2 g/l), avec un retour sur la poire et le beurre.
On est plutôt sur un vin à boire juste pour lui-même, mais avec un carpaccio de Saint-Jacques (sans citron ni autre agrume, juste de l'huile de noisette) ou des langoustines à peine saisies, ça doit bien le faire. En dessous de la barre symbolique des 10 €, il est pour le moins irréprochable (et sans sulfite ajouté !).
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