vendredi 26 juin 2015

Nuit grave 2012 : la patience a payé...


Lorsque j'avais dégusté Nuit grave 2012 l'hiver dernier, il se goûtait assez mal,  même s'il montrait un très beau potentiel. Avec l'expérience du millésime précédent, j'avais alors conseillé de patienter un peu avant de l'ouvrir (lire ICI).

Un habitué est passé l'autre jour à l'entrepôt et m'a dit que Nuit grave s'était ouvert. Il en a repris donc quelques bouteilles. Curieux de nature, j'ai décidé d'en "sacrifier" une à  mon tour. Il a raison : c'est top !

La robe est grenat sombre, translucide, avec des nuances violacées.

Le nez est superbe, tout en finesse, sur la violette, la crème de mûre, le tabac, l'encens... (avec l'aération, on part ensuite sur l'olive noire).

La bouche se fait d'abord élancée, longiligne avant de s'élargir et inonder le palais d'une belle matière veloutée, fraîche et aromatique, juteuse. Ce qui impressionne le plus est peut-être cet équilibre proche de la perfection. Alors que l'on sent que c'est bien mûr, on ne sent jamais l'alcool pointer son nez, même quand le vin se réchauffe. Au contraire, la sensation de fraîcheur se renforce (les 20 % de Mourvèdre ne doivent pas y être étrangers).

Ce sentiment de perfection se prolonge longuement dans une belle finale, avec des notes florales, épicées et fumées. Enfin, voilà : tout à fait le genre de vin que j'adore !
PS : rebu le reste de la bouteille le lendemain : c'est toujours bon, mais nettement-en dessous des impressions de la veille. Vaut mieux donc tout boire le jour-même (ce n'est pas trop difficile, je pense... à condition de ne pas être seul).

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