vendredi 10 juin 2016

Soirée Sud-Ouest


Lors de la dernière soirée à Saint-Yrieix, certains participants m'avaient demandé si je pouvais programmer un thème Sud-Ouest : comme je ne suis pas un garçon contrariant, j'ai accepté volontiers. Tout comme j'ai demandé à Gilles, le chef du restaurant, de nous préparer un repas comme on en mangerait à Sarlat ou Cahors. Rien ne vaut les accords régionaux.


Avec du jambon cru et du melon, nous avons démarré au Champagne. C'est pas très Sud-Ouest, vous allez me dire. Oui, j'en conviens, mais :

1) j'ai déjà fait déguster le pétillant naturel de Causse Marines. Dans la mesure du possible, j'évite de resservir les mêmes vins.

2) j'ai une somme à dépenser facturer par soirée. Comme les autres cuvées étaient plutôt bon marché, je pouvais me permettre cette folie

3) ce Champagne vient de Buxeuil qui est l'extrême-sud de la Champagne et au Sud-Ouest ... de Bar le Duc !

Oui, donc c'était un Millésime 1999 de Moutard, un 100 % Chardonnay élevé 14 ans sur lattes (dégorgement en 2014). Cela se ressent sur l'aromatique évoluée – mousseron, fruits secs, miel – et sur la grande finesse des bulles. Par contre, il est toujours d'une grande fraîcheur avec une acidité incisive. Une belle expérience (n'essayez pas d'en acheter une caisse : il ne nous en reste plus qu'une seule en vente).

L'entrée est une incarnation du Sud-Ouest à elle toute seule : c'est une salade périgourdine. Pour résister à ce genre de plat, il faut un vin plutôt riche, mais frais. On a ça en boutique : le Bergecrac blanc 2015 de Barouillet (lire ICI pour en savoir plus). Non seulement il a tenu le choc, mais apportait de la rondeur et de la fraîcheur à la salade. Du pur bonheur. Non seulement les deux bouteilles ont été vidées rapidement, mais le Berlingo a été dévalisé : plus une quille en fin de soirée !
(mais on en a encore à l'entrepôt).


Nous avons poursuivi avec THE plat du Sud-Ouest : le confit de canard. J'avais demandé des pommes sarladaises, mais le chef avait déjà préparé des pommes de terre la fois précédente. Il ne voulait pas se répéter. Ce fut donc macaroni. Cela n'a pas nui au Cahors K-Pot 2015 (le vin non protégé au SO2). Il est était très gourmand, au fruité assez démonstratif, avec une finale épicée. Et puis rafraîchissant, ce qui était appréciable avec ce plat plutôt gras (mais du bon gras, hein). Lui aussi a été très apprécié (résultat : plus que 6 bouteilles disponibles sur notre site).



Pour le fromage – Saint-Nectaire, of course –  j'avais choisi un Cahors plus "ambitieux", histoire de montrer la différence de style (c'est mon côté pédagogue...). Ce Cèdre 2011 est encore bien jeune, mais trois heures de carafage l'ont civilisé. On sent encore un peu l'élevage (touche de vanille en finale) qui est toutefois bien intégré. La majorité des convives a préféré celui-ci, mais d'autres avait la nostalgie du vin précédent. Par contre, pas de doute que dans une dizaine d'années, il fera l'unanimité (plus de 2011 en stock ... mais du 2012 est arrivé hier.


Histoire de conclure en beauté, j'ai ouvert le Monbazillac 1990 du Château Cadière. Il est rare de pouvoir proposer à un prix décent (12.60 €) un vin de 26 ans d'âge. Et qui est très bon, en plus, du moment que l'on apprécie les vins évolués : écorce d'agrume confite, truffe, safran, abricot sec... Il allait plutôt bien avec le dessert crousti-moelleux à base de pêches, même s'il dominait peut-être un peu trop. 

La prochaine fois, soirée Jazz. Je m'en réjouis déjà :-)


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