lundi 27 juin 2016

Irouléguy rouge Bordaxuria : rien à envier au blanc !


J'avoue que le titre "et si c'était vraiment le plus grand blanc du Sud-Ouest ?" avait tout pour attirer le chaland. Mais je ne m'attendais tout de même pas à ce que l'article sur l'Irouléguy blanc de Bordaxuria soit – et de très très loin – le plus du blog depuis sa création (2248 vues au 27/06). Malgré son prix relativement élevé (19.90 €), le stock est tombé à zéro en quelques jours. Nous en avons donc recommandé ... et pris de l'Irouléguy rouge par la même occasion. 

Peu de dire qu'il avait la pression, le bonhomme... Allait-il arriver ne serait-ce qu'à la cheville de son frère blanc ? Ce n'est pas que je déteste le suspense, mais il fallait rapidement que je sache ce que j'avais dans les mains, histoire d'en dire le plus grand bien ... ou d'être discret sur son cas – je ne suis tout de même pas payé pour écrire du mal des vins que nous vendons... 

À peine j'avais le nez posé au-dessus du verre, je commençais à être rassuré : fin, avec un fruité plutôt classe, sans ostentation. Et puis je commence à boire. Et bing, la baffe ! C'est juste superbe. Sont vraiment fous, ces basques !

La robe pourpre sombre et brillante évoque la peau d'une cerise noire.

Le nez fin et profond est plutôt marquée par la crème de myrtille, avec en arrière plan la mûre et la cerise noire, et quelques épices douces.

La bouche est de belle ampleur, emplissant le palais d'une matière mûre et dense, d'un velours profond, avec une sensation de fraîcheur, et plus encore de plénitude. J'avais évoqué "la force tranquille" pour le blanc. On la retrouve ici avec le rouge. L'ensemble est parfaitement équilibré, sans rien de trop, avec une juste et implacable tension qui ne faiblit jamais.

Ce n'est pas si courant que cela dans les vins du Sud-Ouest : la finale est ce qu'il y a de plus jubilatoire dans ce vin : une mâche d'une rare gourmandise couplée avec une grande sensation minérale. Le tout pulse, et re-pulse, avec une p... de rétro, puis une autre, et encore une autre... Avec toujours le couple myrtille/cerise, mais plus encore une sensation tellurique d'être en connexion avec terre d'Irouléguy...

Un vin de haut vol, vous faisant totalement oublier qu'il est essentiellement constitué de Tannat, cépage trop souvent rustique (complété par du Cabernet Franc). Par ailleurs, il est vraiment appréciable  que ce vin n'ait connu que la cuve : pas une once de bois pour parasiter sa saisissante beauté !





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