Si cette cuvée s'appelle La Contradiction, c'est parce que Jeff Carrel a osé assembler plusieurs climats bourguignons qui n'ont pas l'habitude de se retrouver dans la même bouteille. Mais quand bien même cette cuvée eût été mono-climat, elle aurait pu malgré tout s'appeler ainsi. Car oser sortir une cuvée à 24.90 € alors qu'on est champion du monde poids-lourd du bon génial p'tit vin pas cher, cela peut paraître contradictoire. Et puis, produire du Chardonnay en Bourgogne, c'est très loin des sentiers que l'eclectic winemaker se plaît à fréquenter depuis 15 ans.
Nous avions reçu cette cuvée il y a plusieurs mois, mais je ne l'avais pas estimée prête à être ouverte. Le vin était vraiment mutique. Difficile de mettre en avant un vin qui n'a rien à dire. Je l'ai regoûté il y a une dizaine de jours, et là, c'est une toute autre affaire. Cette Contradiction a déjà plein de belles choses à raconter, même si elle sera certainement meilleure d'ici 3-5 ans.
Certes ce vin n'est sur l'étiquette qu'un simple Bourgogne, mais dans le verre, on sent qu'il provient de terroirs plus nobles. Comme Jeff a travaillé de concert avec François de Nicolay, on peut imaginer des choses. A vous de goûter et de deviner (je vous le dis tout de suite, je n'ai pas la réponse...)
La robe est jaune d'or, brillante.
Le nez est fin et intense sur des notes de beurre au citron, de pain grillé et de brioche. Avec l'aération arrive le zeste de mandarine.
La bouche est de belle ampleur, avec une matière mûre et dense au toucher sensuel, rafraîchie par une acidité très discrète mais super efficace.
La finale est énergique et structurée, avec une fine mâche crayeuse et un retour du beurre citronné et des notes finement grillées/épicées.
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