A chaque fois que nous recevons le nouveau Clisson de la Pépière, il y a toujours un rush des amateurs de cette cuvée. En deux jours, le stock était épuisé. Heureusement, il y en avait encore au domaine, et nous avons pu en recommander suffisamment pour contenter un maximum de clients.
Nous sommes sur l'année 2012 qui est pour Marc Ollivier l'un des plus grands millésimes qu'il ait fait en plus de 30 ans de métier. Cette cuvée a un élévage de deux ans minimum (en cuve) ce qui permet de profiter au maximum de la richesse des lies fines.
La robe est jaune pâle (normal, il n'a pas vu le bois).
Le nez est expressif sur le zeste d'agrume, la pomme au four et la craie mouillée.
Dans l'absolu, il faudrait toujours indiquer la température à laquelle le vin a été dégusté, car son profil évolue sacrément.
A 8-10 °C, le vin est tendu comme un arc de compét', avec une matière d'une grande densité et une fraîcheur vivifiante. Idéal avec des huîtres iodées et charnues.
A 12 °C, s'il garde toujours cette belle droiture, la matière gagne en rondeur et en richesse, tout en restant d'une densité impressionnante. Parfait avec un saumon "gravlax"
A 14-15 °C, le vin est juste parfait. L'acidité est plus fine tout en restant précise, et la matière se donne totalement, douce et profonde à la fois, aiguillonnée par des saveurs citronnées finement amères/astringentes. On est au niveau d'un Chablis de belle naissance. Un cabillaud cuit à la perfection devrait lui rendre hommage ;-)
A 19 ° C, le vin gagne encore en douceur et légèreté, tout en conservant une belle richesse. Son acidité l'empêche de tomber dans la mollesse. Et ce citron, toujours recommencé...
Quelle que soit la température, la finale est très "écorce de citron/pomelo, zeste compris", avec juste ce qu'il faut d'amertume et d'astringence pour avoir du caractère, sans que celles-ci prennent le dessus. Cela perdure longuement, très longuement, à la limite de l'obsessionnel (genre, plusieurs plus tard, ça se rappelle à vous...)
On se dit à chaque fois qu'il faudrait le faire, mais on y repense en général quand il n'y en a plus : il faut encaver une caisse de ce Muscadet, et en oublier la moitié durant une décennie. L'investissement n'est pas insurmontable, et le bonheur est au bout, surtout dans ce millésime d'exception. Et si on en faisait la première résolution pour 2015 ?
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