Tout chez Ganevat ne part pas à la même vitesse. Il y a trois cuvées "stars" qui sont épuisées en quelques jours, et puis il y a les autres, un peu moins demandées, qui permettent aux retardataires de découvrir l'œuvre "fanfanienne" à prix un peu plus sage. Il nous reste ainsi quelques cartons de Florine, de Chamois du Paradis et de Grusse en Billat. C'est de celle-ci dont on dispose le plus (il faut dire qu'on en avait reçu une quantité plus importante au départ). C'est pour cela que je peux me permettre d'en ouvrir une quille pour vous en causer ;-)
La robe est or clair.
Le nez est fin, élégant sur la pomme rôtie au beurre, la noisette grillée, avec un soupçon de cacahuète et de pêche au sirop.
La bouche est ample, pure, limite cristalline, avec une matière qui se développe et prend corps progressivement (on a l'impression d'assister à une naissance ou au divin miracle de la transsubstantiation), dévoilant de subtils amers.
La véritable puissance du vin se fait pour l'heure dans la finale expressive, délicieusement astringente (écorce de citron) sur des notes de beurre fumé et de fruits blancs, avec un beau retour sur de nobles amers.
Un vin déjà très harmonieux et qui n'est qu'au tout début de sa vie.
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