Non, nous ne sommes pas aujourd'hui le 25 décembre, mais le toujours joyeux club de Saint-Yrieix avait choisi le 17 décembre pour célébrer la naissance du p'tit Jésus. Bon, on n'y a guère pensé, avouons-le. Même pas du tout.
L'idée était plutôt de bien manger et de boire bon. Faut croire que le concept était séduisant car nous n'étions pas moins de 32 convives !
Nous avons démarré avec des feuilletés au fromage et jambon cru (de "cul noir"). Cela convenait parfaitement au Champagne Murgiers Extra Brut de Francis Boulard & Fille. Ce blanc de noirs (50 % Pinot noir, 50 % Pinot meunier) est dense, vineux, avec une bulle fine mais précise, et mettrait la honte à nombre de bouteilles insipides venant des "grandes maisons". Tout le monde l'a vraiment apprécié !
Puis avec une salade de crevettes aux agrumes, nous avons bu un Pouilly Loché 2010 du domaine Tripoz. Evidemment 100 % Chardonnay, vinifié et élevé en fût de chêne. Ses arômes de fruits exotiques et de pêche, avec une légère touche grillée, une bouche bien mûre mais tendue par une fine acidité, ont très bien fonctionné avec le plat. Et là aussi, succès général :-)
Nous avons poursuivi avec un pavé de biche et un gratin de légumes. Une Syrah était de rigueur. J'avais choisi le Saint-Julien en Saint-Alban "Vieille Serine" 2011 d'Eric Texier. D'une finesse "chambollienne", avec ses arômes de poivre et de lard fumé, sa grande fraîcheur (seulement 12,5 % d'alcool), il a ému tous les participants. Et avec la biche, c'était un mariage d'amour !
Pour le toujours difficile moment du fromage, je m'étais dit que de la tome de brebis devrait bien le faire avec ce Barossa Twins Blended de Maverick (65 % Grenache, 25 % Syrah, 10 % Mourvèdre). Tout en richesse contenue, généreux sans être lourd, rafraîchi par des notes mentholées, il était juste parfait avec le fromage. Ce vin a un peu plus divisé les amateurs : certains ont adoré. D'autres l'ont trouvé un peu trop puissant. Mais pour tous, c'était une découverte intéressante, car peu avaient bu de vins australiens (et ceux qui en avaient bu, souvent des Shiraz "too much").
Nous avons conclu sur une panocotta aux fruits exotiques et un Coteaux du Layon 2013 de Patrick Baudouin. Un nez très ananas, une bouche vive et pure, très ananas aussi, avec un sucre d'une grande discrétion (alors qu'il y en a tout de même 94 g par litre). Une merveille de digestibilité qui a permis de finir le repas sans l'impression d'avoir trop bu et trop mangé. Bref, ce qui compte pour Noël, ce n'est pas que ce soit le 25 décembre, mais qu'il y ait des convives de qualité et une bonne table :-)
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