Double plaisir : celui de revoir le Champ d'Orphée après plus de six mois d'absence, dans une version non sulfitée, cette année. Et de lui découvrir un petit frère : Papillon d'Orphée. Vu que j'aime Orphée presque autant qu'Eurydice, j'avais hâte de faire sa connaissance. Après la semaine de repos conventionnelle dans notre entrepôt, allez hop, je débouche et déjà je me délecte à la vue du vin qui qui s'écoule dans le vert en glougoutant...
La robe est rouge sombre aux reflets violacés.
Le nez est fin, plutôt aérien, d'abord sur un côté fermentaire (yaourt à la mûre), puis sur les fruits noirs "tout court" (myrtille, cassis) avec une pointe de fer (évoquant le sang).
La bouche est ronde et très fruitée (cassis à donf'), fraîche, avec des tannins d'une grande douceur. C'est d'une gourmandise assez irrésistible.
La finale est d'une émoustillante rusticité : ça accroche un peu, mais ça fait un p... de bien là où ça passe. On retrouve mêlées des notes ferreuses, fruitées et poivrées.
A 7,30 € la bouteille, ça vaut le coup de faire connaissance avec l'un des cépages les plus vénérables du Sud-Ouest : le Fer Servadou (appelé Braucol à Gaillac, Mansois à Marcillac, ou simplement Fer un peu partout). Plus concentré que Lo sang del Païs tout en restant fin, il présente une maturité plus aboutie, évitant le côté poivre/poivron variétal. Et ce n'est vraiment que du bonheur !
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