Cette formule de l'architecte de Mies van der Rohe convient bien à cette Mondeuse 2014 de Nicolas Gonin. Lorsqu'il m'a envoyé la fiche technique de ce vin, j'ai lu avec étonnement qu'il ne faisait que 9.7 % d'alcool (même si c'est indiqué 10 % sur l'étiquette - il y a une tolérance de 0.5 en la matière). J'étais curieux de le découvrir pour voir à quoi cela pouvait ressembler, car les vins rouges présentant un si faible taux d'alcool sont rarissimes (même si j'en ai goûté deux dans le Forez l'été dernier).
Eh bien ma foi, le plus surprenant ... c'est qu'il a l'air tout à fait normal ;-)
La robe est d'un pourpre violacé intense qui fait plus penser à un vin à 14 %
Le nez est très expressif : liqueur de framboise, cerise bigarreau, noyau (guignolet), avec une touche d'épices (poivre, cannelle).
La bouche est juteuse, charnue, avec un fruit qui pulse, et une grande sensation de fraîcheur. L'ensemble est soutenu par des tanins bien présents – mûrs et pas agressifs – qui devraient se fondre sans souci dans les années qui viennent (si je me fie à l'expérience que j'ai des vins issus de Mondeuse).
La finale mâchue est encore un peu serrée, mais c'est le fruit frais qui prédomine avec bonheur, souligné par le poivre blanc.
Ce mélange de simplicité et de générosité fait plaisir à voir à boire. Et c'est vrai que le faible taux d'alcool fait que le palais – et le cerveau – mettent plus de temps à saturer. Avant qu'ils ne crient STOP, la bouteille est déjà vide...
Less is more, écrivai-je. C'est tout à fait ça : quand le vin est moins alcoolisé, tu en bois plus ;-)
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