Ce Brouilly 2006 de Frédéric Aublanc est encore une découverte de Stéphane, notre agent commercial plateformiste. Il est allé cherché ce vigneron modeste qui travaille très proprement ses 3 hectares face au Mont Brouilly, et qui a la bonne idée de conserver en cave quelques vieux millésimes. Ce 2006 est une sacrée pioche. Je ne saurais dire s'il morgonne ou pinote (ou brouillonne ?), mais en tout cas, son aromatique actuelle est loin de celle d'un gamay jeune, et ce n'est que du bonheur ! Quand on voit l'augmentation actuelle des prix en Bourgogne ou ailleurs, on se dit que c'est une belle affaire de pouvoir acheter un vin à parfaite maturité pour une vingtaine d'euro.
La robe est grenat translucide tirant vers le tuilé.
Le nez est fin et complexe, sur la cerise à l'eau de vie, la violette fanée, la boîte à cigare, l'écorce d'orange.
La bouche est longiligne, tendue par une acidité arachnéenne et traçante, tout en déroulant une matière ample et soyeuse d'une grande fraîcheur aromatique. Cela n'exclut pas une fine assise tannique soulignée par des amers évoquant l'orange.
La finale est tonique et réjouissante, avec toujours cette acidité traçante qui tient lieu de colonne vertébrale (très marquée griotte), des tanins qui accrochent délicieusement sur des notes d'orangette au chocolat, et une remarquable persistance sur la bigarade, la merise et le cacao.
Ce vin devrait être parfait avec du pigeon aux filets cuits rosé, voire un fois gras poêlé bien croustillant à l'extérieur et moelleux à l'intérieur. C'est malin, j'ai faim, maintenant...
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