mardi 29 septembre 2020

Vendemia : le savagnin rouge !

Je l'ai déjà écrit sur ce blog, mais il peut être utile de le rappeler : le Duras est un extra-terrestre à Gaillac. Car, contrairement aux autres cépages du secteur, il n'a rien à voir avec la famille des cabernets, pas plus qu'avec celle des cotoïdes. Son analyse ADN a montré qu'il était issu d'un croisement entre le Savagnin blanc et le Tressot noir (un cépage de l'Auxerrois). Il est probable qu'il ait atterri dans la région via le pèlerinage de Compostelle (comme le Trousseau dans le nord de l'Espagne). Cette ascendance avec le Savagnin, on la sent particulièrement bien dans cette cuvée Vendémia du domaine de Brin. Je soupçonne d'ailleurs le vigneron d'avoir ajouté 20 % de Merlot pour tempérer un peu la vigueur du Bourguigno-jurassien. À la première gorgée, ça surprend un peu. Mais on s'y fait très vite, en fait. Et difficile de résister à son charme 

La robe est pourpre sombre. 

Le nez est gourmand, sur les fruits noirs mûrs, les épices et une pointe de menthol apportant de la fraîcheur. 

La bouche est longiligne, étirée par une fine acidité traçante et percutante qui se prolonge au delà même de la finale. La matière est ronde, douce, finement veloutée, sur le coulis de mûre relevé de poivre. 

La finale est tonique, vivifiée par l'acidité sus-évoquée qui ne lâche pas le morceau, avec un fruit plus frais et gourmand, et un menthol quasi explosif.  

La bouteille a été terminée deux jours plus tard chez un ami. Le vin se présentait mieux encore. L'acidité s'était fondue un peu, devenant tension à l'état pur, et c'était simplement superbe ! Rarement bu un tel niveau à moins de 10 €... 



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire