Le mois dernier, je suis passé chez Thomas Finot. A l'instar de Nicolas Gonin, ses cuvées privilégient de plus en plus les cépages locaux : cela se vérifie sur Tracteur rouge 2019, pas encore disponible, qui contient beaucoup plus de Persan. Et sur Tracteur blanc 2019 que nous avons reçu le mois dernier, où l'Altesse et la Verdesse complètent la Jacquère et le Chardonnay. Son profil reste néanmoins proche de 2018 : un vin d'une grande fraîcheur sans que l'acidité ne ressorte.Ce qui en fait un vin facile pour beaucoup de monde, beaucoup craignant justement l'acidité, les autres ayant peur de la mollesse ou de la surmaturité. Deux reproches que l'on ne pourra pas faire à ce Tracteur (12.3 % d'alcool).
La robe est or pâle aux reflets argentés.
Le nez est expressif, sur la pomme chauffée au soleil, les embruns marins et la craie humide.
La bouche est ronde, croquante, pleine de fraîcheur, déployant une matière finement charnue, évoquant à la fois la pomme que l'on mord à pleines dents et l'eau de torrent, pure et minérale, avec une légère touche fumée.
La finale est tonique, mêlant la fine astringence de la pomme verte à l'amertume de l'écorce de pomelo, avec une persistance sur les notes crayeuses et fumées, pour s'achever sur une touche de sauge.
Ce Tracteur blanc sera très polyvalent : apéro (sans crème de cassis !) , carpaccio de Saint-Jacques, cabillaud, risotto, quiches, terrine de lapin, fromages de chèvre pas trop affinés... Le tout à un prix très raisonnable (8.95 €).
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