mercredi 1 septembre 2021

Famae blanc : la beauté de l'épure (bis)


 
La beauté de l'épure : ainsi avais-je titré mon billet il y a 3 ans sur le Famae blanc du domaine Semper. Après avoir réfléchi (pour rien) durant 10 mn, je me suis dit qu'il n'y avait pas meilleur titre. Alors je le remets en ajoutant un bis, histoire de montrer que j'ai conscience de faire une répétition – et donc, que je ne suis pas gâteux (ouf!). 

Trois ans plus tard, donc, on est toujours sur une sobriété maximum. Mais c'en est beau et troublant comme peut l'être une église cistercienne (ou protestante : durant mon séjour cet été en Allemagne, j'ai visité quelques églises, et l'absence totale de statues et de peintures est paradoxalement un plus). 

C'est évidemment l'effet Maccabeu, un cépage pas très causant en jeunesse, mais qui vieillit magnifiquement, comme peuvent le montrer des vieux vins du Roussillon ou des blancs de Rioja. 

La robe brillante est d'un jaune très (très) pâle, avec des reflets plus argentés que dorés. 

Le nez est fin, sur la pomme fraîche, l'amande qui sort tout juste de sa coque, la craie humide et une subtile touche de citron et de fenouil. 

La bouche est ronde, très ample, diffusant une matière plus gazeuse que liquide s'étendant aussi loin qu'il lui est possible d'aller, que ce soit en largeur ou en profondeur. On peut aussi avoir l'impression d'avoir une lame d'acier qui s'enfonce dans la bouche, inexorablement. L'aromatique reprend en partie celle du nez : pomme, amande et citron, complétées par une touche fumée / caillouteuse. 

La finale poursuit la tension de la bouche, tout en y ajoutant une fine mâche crayeuse / citronnée, puis la pomme revient, ainsi que l'amande et le fenouil, nous amenant presque plus en Provence que dans le Roussillon. Et pour finir des notes crayeuses / salines /citronnées qui persistent assez longuement. 

Le prix est aussi sobre que le vin : 8.50 € (même pas besoin d'en rajouter). 



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