Il ne faut pas croire que le choix des vins que je mets en avant sur ce blog est guidé par un plan marketing chiadé. C'est vraiment au gré de l'inspiration, ou des nouveautés qu'il est indispensable de déguster. Pour ce Haute Côt(e) de fruit 2019 de Fabien Jouves, cela vient d'une demande d'un ami et client qui m'a demandé si je l'avais bu récemment. Sur l'instant, je lui ai répondu "non". Après recherche, cela fait un an et demi, ce qui est peu et beaucoup. . On était alors sur le 2018 qui était, à mes dires, "de la bombe". Je n'avais pas prévu d'en ouvrir une bouteille, mais il y a une heure, lorsque je suis passé à côté de la jolie pile de cartons, je me suis dit "Allons-y Alonso". Et hopla, 5 mn plus tard, elle était ouverte !
La robe est rubis sombre aux reflets pourpres.
Le nez est gourmand, sur le guignolet (liqueur de cerise, noyau inclus), la crème de mûre, les épices douces et une petite pointe lactique.
La bouche est ronde, fraîche, pulpeuse, avec un fruit très expressif sans être too much. On n'est pas dans le soyeux glissant, mais plutôt dans la fine accroche canaille. Celle qui vous fait claquer la langue et se conjugue si bien avec le sauciflard. On est toujours sur la cerise, mais plutôt fraîche pour le coup, et noire. La myrtille aussi, qu'on a l'impression d'avoir ramassé à l'instant, dans son état le plus naturel.
La finale poursuit dans le même registre, sur une mâche pulpeuse très gourmande et fruitée, avec la framboise fraîche qui complète la cerise, un peu de poivre blanc, et une persistance sur le cacao et la griotte.
On n'est clairement pas sur un vin complexe qui transcende l'instant de dégustation, mais sur le vin de copains par excellence que l'on débouchera sur un casse-croûte improvisé lorsqu'on aura de nouveau le droit de recevoir des amis. Ou qu'on pourra boire en famille en "soirée confinement", histoire d'amener un peu de bonheur en ces temps bien sombres. À 9 € la quille, faut pas se priver...
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