jeudi 5 novembre 2020

Crozes-Hermitage Claude 2017 : on dirait le sud (bis)

En janvier dernier – autant dire la préhistoire quand on voit tout ce qu'il s'est passé depuis – j'avais parlé ici du Crozes-Hermitage de Thomas Finot. Je lui avais trouvé des airs italiens, avec ses notes confites et résino-balsamiques. J'avais imaginé un effet millésime, 2018 ayant étant assez chaleureux (euphémisme). Hier; j'ouvre la cuvée Claude 2017 ... et je retrouve un style très proche. Je me dis alors qu'il y a deux options : soit Thomas Finot aime les syrah très mûres – et vu que le résultat est très bon, je ne lui reprocherai pas –  soit c'est dû au  fait de devoir gérer deux vignobles en même temps, pas vraiment l'un à côté de l'autre. Je devrais avoir une réponse rapidement ;-) 

La robe est pourpre sombre, peu translucide. 

Le nez est riche, intense, sur les fruits noirs confits, le bois précieux et des notes résino-balsamiques. 

La bouche est élancée, tendue par une fine acidité, tout en déployant une matière fine  séveuse, enveloppante; au toucher soyeux tout en étant d'une impressionnante concentration. On retrouve une aromatique de fruits confits  rafraîchis par des notes d'eucalyptus, de menthol et de poivre cubèbe (voire timut) mais aussi de ciste.

La finale finement mâchue est à la fois solaire, généreuse, et d'une fraîcheur assez bluffante, très italienne dans l'esprit.  Loin d'un Crozes classique, mais un sacré vin !




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