Il y a deux mois pile, je vous avais parlé de Vendemia du Domaine de Brin. Ce 2018 avait une (magnifique) acidité de dingue : aussi l'avais-je appelé le Savagnin rouge, le Duras gaillacois étant le rejeton du fameux cépage blanc jurassien. En 2018, il était associé à 20 % de Merlot. Sur 2019, l'assemblage change de façon conséquente, puisqu'on est à 67 % de Duras, 27 % de Braucol et 6 % de Syrah. Ces deux nouveaux cépages laissent un peu moins le Duras s'exprimer. Ce qui fait que l'on ne retrouve pas cette fabuleuse acidité. Cela donne un vin plus consensuel que vous pourrez servir à tous vos amis : vous n'aurez pas besoin de leur taper dans le dos après la première gorgée. Ce qui ne change pas, c'est le rapport qualité/prix hallucinant. À 9.90 €, difficile de trouver mieux en rouge.
La robe est pourpre sombre, à peine translucide.
Le nez est frais et expressif, sur les fruits noirs sauvages (prunelle, sureau, mûre), le poivre et une pointe végétale (ronce, rafle) .
La bouche est longiligne, avec une matière finement veloutée qui trace à la façon d'un vin issu de terroirs schisteux, sans avoir pour cela besoin de l'acidité que possédait le 2018. Le fruit noir et la fraîcheur sont omniprésents, avec un toucher pulpeux des plus agréables.
La finale possède une mâche gourmande, sur la myrtille et la cerise noire, et s'achève sur de belles notes crayeuses et épicées, avec en arrière-plan la fine acidité qui a fini par émerger et trace joliment, sans agressivité.
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