Jusqu'à maintenant, la famille Tripoz avait déjà sorti quelques cuvées de vins rouges et de bulles sans sulfites. Mais pas de vins blancs : c'est aujourd'hui chose faite avec cette cuvée Clocher 501. Alors non, ce n'est pas un hommage à Claude Lévi-Strauss, le djinn de l'anthropologie. Mais plutôt à Rudolf Steiner et sa préparation biodynamique 501 à base de cristaux de quartz finement broyés, censée apporter de la lumière aux plantes traitées. Je pense qu'en buvant cette cuvée, nos deux vignerons y ont trouvé une pureté, une luminosité, qui les ont inspirés.
La robe est jaune pâle, légèrement trouble.
Le nez est fermé, réduit même (carafage conseillé). On perçoit tout de même du cédrat, de la craie mouillée, et une touche marine (algues).
La bouche est ronde, à la fraîcheur explosive due en grande partie à un perlant assez marqué : des milliers de micro-bulles vous titillent la langue et ne semblent pas vouloir vous lâcher. Elles apportent également de la tension, un fil directeur. Aromatiquement, ça fait très "brut de cuve" dans ce que ça peut avoir de sympa et spontané : citron, toujours, mais aussi pomme fraîche et légère touche fermentaire (lait ribot).
La finale est franche, avec une amertume et une astringence bien marquées sur l'écorce de pomelo, la craie et le quinquina, évoquant un célèbre indian tonic, les sucres en moins. Elles ont un effet très dessoiffant, qui, paradoxalement, vous donne envie de replonger direct. Rarement un blanc se montre aussi canaille.
Ce vin sans sulfites ajoutés est clairement différent de tous les autres que l'on vous propose : hormis le perlant qui fait presque pet' nat', on ne retrouve pas les marqueurs classique des vins "nature". C'est au contraire d'une pureté remarquable.
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