mercredi 16 décembre 2020

Une Pucelle très dévergondée !


Lorsque je vous avais parlé le mois dernier des vins de Meyer, j'avais évité de mentionner les Pucelles, car le millésime 2018 arrivait presque à son terme. Nous avons reçu aujourd'hui la version  2019 qui devrait être disponible plus longuement. Patrick nous avait averti qu'elle déménagerait plus que son aînée d'un an. Et en effet, ça dépote ! Jamais Pucelle  n'a été aussi dévergondée. On est à la limite de l'outrage aux bonnes mœurs. Les fans de Gewurztraminer ne devraient pas être déçus. Ceux qui le détestent le haïront encore plus. Il en faut pour tous les goûts !

Je vous conseille de mettre la bouteille en position verticale 24 h à l'avance pour éviter d'avoir une robe trop trouble (ce que je n'ai pas fait). 

La robe orangée trouble est à même d'interpeler le dégustateur. 

Le nez est très (très!) expressif, sur la rose fanée, la framboise, la pêche de vigne et le souk oriental 

La bouche est de grande ampleur, enrobant  le moindre recoin de votre palais d'une matière finement charnue,  pulpeuse, d'une intensité aromatique hors-norme – dans le même registre que le nez, le pamplemousse en plus. C'est à la fois très généreux, exubérant, et frais, structuré, presque sérieux. 

La finale reprend cette dualité en accentuant encore plus les contrastes :  hyper-pêchue, aromatique baroque et extravertie, et en même temps, une grande droiture, avec une assise crayeuse, des agrumes en pagaille (orange, pomelo, citron, yuzu....). Un voyage sensoriel. 



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