lundi 14 décembre 2020

Entre chien et loup : juste nature comme il faut !

Je ne cache pas que j'avais une certaine appréhension en ouvrant cette bouteille de Entre chien et loup de Jean-Pierre Rietsch. Mes dernières expériences sur les 2018 de ce vigneron étaient mitigées, on va dire. Dès l'ouverture et le premier verre versé, je suis conquis. Et les verres suivants confirment mes impressions. J'aime vraiment beaucoup. Comme dirait le père Ducasse, c'est d'une incroyable "naturalité" : on peut en boire des quantités indécentes sans éprouver la moindre lassitude ni barre au front  (mais faut pas le faire, hein : raisonnable, vous êtes). En le buvant, on comprend mieux le concept de certains "naturistes" de s'étancher jusqu'au bout de la nuit – à condition d'avoir les munitions suffisantes, évidemment. 

La robe est or clair, brillante. 

Le nez est à la fois frais et mûr, sur le coing, la pomme chaude, la pâte d'amande, avec un zeste de citron tout juste râpé et une touche "caillouteuse". 

La bouche est sphérique, de belle ampleur, déployant avec énergie une matière très fraîche et aérienne. C'est croquant à souhait, daiboliquerment gourmand, soutenue par un léger perlant qui vous titille la langue. Aromatiquement, nous somme toujours sur la pomme chaude et l'amande, avec du lemon curd en arrière-plan. 

La finale est tonique, mêlant l'amertume et l'astringence de  l'écorce de citron à la pomme rôtie au beurre, avec une persistance sur des notes crayeuses et épicées. 

Ce vin peut se boire pour lui-même, mais il pourra sans problème accompagner un repas tant que vous ne servez pas de viande rouge – de toute façon, c'est has been

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