mardi 8 décembre 2020

Guilhouret 2018 : retour à la normale

Il y a une quinzaine de mois – autant dire la préhistoire vu tout ce que nous avons vécu depuis –  je vous avais parlé de Guilhouret 2017; et fait part de mes inquiétudes à propos de l'impact du réchauffement climatique sur le profil des vins. Et puis arrive le Guilhouret 2018 : ce jeune galopin nous ramène 2-3 ans en arrière où le Jurançon sec ressemblait à du Jurançon sec. Je suis de suite rassuré et optimiste. Jurançon is not dead, comme dirait l'ami Alban ;-)

La robe est d'un bel or intense. 

Le nez est riche, confit, sur l'ananas rôti au beurre, l'orangette, suivie de notes plus fraîches le fruit de la passion et le cédrat. 

La bouche est vive, tendue par une (ultra-fine) acidité laser, avec une matière éclatante de fraîcheur dès l'attaque. Puis elle se fait plus enrobante, tout en restant pure et cristalline. Ce qui n'exclue pas une corbeille généreuse de fruits exotiques. On ne sait plus où les mettre tellement il y en a ! 

La finale prolonge la tension et l'acidité laser, en y rajoutant des nobles amers – kumquat confit – et une subtile astringence – écorce de pomelo. Mais la conclusion de la conclusion se fait sur l'ananas et la mangue rôti(e)s, et quelques notes épicées/salines.  



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