lundi 7 décembre 2020

Priorat : et de trois !

Nous venons de recevoir trois nouveaux vins espagnols sélectionnés par Jean-Louis Denois. Les trois proviennent du Priorat.  Mais ils ne se ressemblent pas du tout. J'ai un joli de coeur pour le premier, et j'aime bien le troisième. Je suis plus perplexe sur le second, même si je ne doute pas qu'il puisse plaire, tout le monde n'ayant pas mon "palais de fillette". 

Les Crestes 2018 (19.90 €)

Grenache (80%), Carignan  (10%) et Syrah (10%)

La robe est grenat sombre translucide. 

Le nez est fin, profond, frais, sur les fruits noirs bien mûrs et épices, contrebalancés par des notes de menthol et de garrigue. 

La bouche est très ample, déployant voluptueusement une matière finement veloutée,  tout en affichant une belle tension. Cette dernière est plus due à la fraîcheur aromatique (toujours ce menthol, complété par de l'eucalyptus). L'équilibre est impressionnant, dans un style classieux, racé. 

La finale prolonge la dynamique sans le moindre à-coup, se contentant d'ajouter une fine couche de tanins, avant de s'achever sur des notes grillées, de la cerise confite et du cacao aux épices.  

D'Iatra 2015 (22.50 €)

Carignan (49 %), Grenache (32 %), Cabernet-Sauvignon (17 %) et Syrah (2 %)

La robe est grenat très sombre, à peine translucide. 

Le nez est expressif, sur les fruits noirs confits, le chocolat et les épices. 

La bouche est ronde, ample, veloutée, avec une matière généreuse, bien mûre, qui vous tapisse le palais. Le vin ne fait pas ses 16 % d'alcool, mais c'est pas léger-léger.. 

La finale est riche, concentrée, ne manquant pas de peps.  On retrouve du fruit bien (bien) mûr, du cuir, des épices douces et grillées. 


100 % Grenache

La robe est grenat sombre translucide. 

Le nez assez discret, sur la cerise confit, le cacao et les épices douces. 

La bouche est élancée, tendue par un fil invisible, et déploie une une matière finement charnue,  juteuse, étonnamment fraîche, tout en ne masquant pas totalement sa richesse alcoolique – mais beaucoup mieux que son frère D'Iatria). C'est en grande partie due à des notes mentholées mais aussi résino-balsamiques aux accents quasi-piémontais. 

La finale est dans le même registre : d'un côté solide/généreux, de l'autre, une sacrée fraîcheur aromatique, avec l'écorce d'orange confite qui vient s'ajouter au menthol et aux notes résino-balsamiques 

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