mercredi 3 mars 2021

Gémini : ça décoiffe !

C'est annoncé quasiment comme un scoop sur la contre-étiquette : Charles Hours ose marier pour la première fois petit et gros manseng. D'où ce nom de Gemini, constellation qui réunit les frères Castor et Pollux. Toute personne qui connaît un peu l'appellation Jurançon sait que ça n'a rien d'extravagant. Nombres de cuvées comprennent déjà ces deux cépages, et même quelques autres en bonus comme le courbu et le camaralet

Pour une raison que je ne connais pas, la cuvée est en Vin de France. En tout cas, ce n'est pas pour une question réglementaire :  un vin à 13.5 % d'alcool et 16 g/l de sucres résiduels peut avoir l'AOC Jurançon. Enfin, peu importe : le principal est que le vin soit bon. 

À l'ouverture, il  peut paraître un peu austère, mais en s'aérant et en se réchauffant, il devient plus causant, sans tomber dans l'exubérance. Mais son point fort est une très belle acidité. Une de celle que l'on croyait disparue avec le réchauffement climatique. Et p.... ça fait du bien de la retrouver !

La robe est  jaune paille, brillante. 

Le nez est fin, sur l'ananas frais et le fruit de la passion. 

La bouche est vive, élancée, avec une matière cristalline et une grande tension renforcée par une fine acidité tranchante – et traçante. L'aromatique reste sur l'exotique, sans exubérance. Il y a tout autant de minéral / caillouteux, légèrement fumé. 

La finale est énergique, Triple A++ , avec l'Acidité toujours aussi traçante, très fruit de la passion, et un mix Amertume / Astringence sur l'écorce de pomelo et d'orange. Le tout se prolonge sur le coing confit et l'ananas, avec une légère sucrosité totalement équilibrée par l'acidité.

Je ne vous ai pas mentionné le prix : 7.50 €. Pas assez cher, mon fils, disait une célèbre pub ;-)



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