lundi 22 mars 2021

Léonides blanc : la magie des schistes


Jusqu'à maintenant, le domaine du Météore ne nous a jamais déçu. Et ce ne sera pas le cas non plus avec ce Léonides blanc qui coche toutes les cases des vins qu'on aime. Comme je l'écris un peu plus bas, il fait partie de ces cuvées "tout public" qui séduira autant le néophyte que l'amateur pointu (je vous épargne l'écriture inclusive, mais je pense également aux femmes lorsque j'emploie ce masculin "généralisateur" ). Rarement un vin qui contient de la roussanne m'a autant séduit, car je la trouve souvent lourdaude. Ici, les schistes de Cabrerolles lui apportent de la finesse et de la tension et réussissent à la rendre addictive, ce qui n'est pas un mince exploit...

La robe est jaune très pâle, brillante. 

Le nez est expressif, sur les fruits jaunes (abricot, melon), la violette, le chèvrefeuille, avec une touche fumée des plus racées. 

La bouche est élancée, tendue par un fil invisible – la magie des schistes –  et déroule une matière mûre, plutôt dense, tout en étant  fraîche, "caillouteuse" à souhait, avec toujours ces notes fumées qui ne viennent pas de l'élevage puisqu'il se fait en cuve inox. Le tout est très bien équilibré, (trop ?) facile à boire, et en même temps, il réjouira les amateurs de vins de terroir, marqués par la minéralité. 

Le fil invisible ne se rompt pas dans la finale, mais tout se concentre, s'accentue, particulièrement les amers qui évoquent l'écorce d'orange séchée. On a aussi pas mal d'épices, du fenouil qui vous embarque en Provence. Et puis la fumée revient comme un leitmotiv et persiste longuement, soulignée par une agréable touche citronnée. 



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