vendredi 25 juin 2021

Navicelle : laisser le temps au temps

 



Cette bouteille de Navicelle rouge 2017 a failli ne jamais être commenté sur le site et sur le blog. J'en avais ouvert une bouteille mardi dernier, histoire de voir si je la servais dans le repas prévu le mercredi, et le vin m'avait déçu. Aucun intérêt, avais-je pensé. Et  j'avais finalement choisi la délicieuse Barbera qui fit l'unanimité. Et puis, je le regoûte trois jours plus tard, histoire de ne pas mourir idiot. Et là, dès le nez, j'accroche de suite. La bouche ne me dément pas. C'est diablement bon, et à l'antipode de mes impressions de mardi. Comme quoi, il ne faut jamais enterrer un vin dès l'ouverture. 

La robe est pourpre sombre peu translucide. 

Le nez est fin, sur les petits fruits rouges confits, le cassis,  le moka et des notes résino-balsamiques. 

La bouche allie ampleur et tension, avec un fil invisible qui étire le vin autant qu'il peut, et une matière ronde, fine, aérienne et (très)  enrobante, à l'aromatique mûre et racée, rafraîchie par de l'eucalyptus et  le menthol. 

La finale prolonge la dynamique de la bouche tout en gagnant en densité et en  fraîcheur, et puis ça explose superbement sur des saveurs mentholées, fruitées, épicées, balsamiques. Effet  waouh garanti !

Nota : le vin contient du mourvèdre. Je pense que c'est lui qui met un peu de temps à se mettre en place, et qui tient ensuite le premier rôle... 



2 commentaires:

  1. Bonjour, aviez vous rebouché la bouteille après la première degustation ou laissée ouverte sans rien ?
    merci

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    1. Oui, elle était rebouchée. Il manquait l'équivalent de deux verres.

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