mercredi 2 juin 2021

Neumeyer : encore un joli coup dans l' L !


Après le L Macération et le bulle L, voici le L blanc. Leur point commun : être Libre, à savoir sans intrants (soufre inclus)  ni filtration. Du pur jus de raisin fermenté, quoi. Avant de le déguster, j'avoue  que n'étais pas très optimiste sur le breuvage qui pèse ses 15 % d'alcool (et 4.5 g/l de sucres résiduels), moi qui aime tant la fraîcheur. Malgré tout, commençant à connaître un peu les vins de Jérôme, j'ai fait le choix de le boire à 14 °C car j'avais peur qu'une température plus basse ne le durcisse.  Dès que j'ai mis le  nez au-dessus du verre, j'ai été rassuré : rien de surmûr  ou de lourd, bien au contraire. Et en bouche, la fraîcheur est irréelle au vu du pedigree de la quille... Comment ce diable d'homme arrive à ce résultat ? Mystère ... mais je suis conquis !

La robe est or clair,  bien trouble (pour éviter ça, le mettre debout 24 h à l'avance. Mais en même temps, les lies fines apportent quelque chose). Mais elle reste attractive. 

Le nez évoque les fruits blancs mûrs, le miel d'acacia, avec une petite touche fermentaire (levure fraîche, yaourt). 

La bouche est ronde, très ample, offrant avec générosité une matière pulpeuse, gourmande, pleine de fraîcheur. Celle-ci est due en partie grâce au fin perlant qui vous titille les papilles, mais aussi au duo amertume / astringence incarné par le pomelo (chair et écorce). 

Le duo devient trio en finale avec l'apparition d'une acidité citronnée et un profil plus mordant qui rend ce vin méchamment irrésistible. C'est l'amertume qui finit par l'emporter, mais une amertume jouissive, soulignée par des notes citriques qui vous "rayent" le palais. Enthousiasmant !

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