vendredi 15 octobre 2021

Ah, bouriou que c'est bon !


Vous aurez compris le jeu de mot du titre : ce Rougé d'amphore signé Stéphanie Roussel est à base du cépage Abouriou que l'on trouve essentiellement dans le Marmandais ... mais aussi au pays du Muscadet (allez comprendre pourquoi...). La plupart du temps, il donne des vins assez rustiques, pour donner dans l'euphémisme. Et puis là, le miracle a lieu : cette cuvée à la finesse d'un pinot et le fruit d'un trousseau tout en étant née dans le Sud-Ouest. Cela peut s'expliquer par la vinif, puisque c'est un assemblage de 50 % de pressée directe (rosé) et de 50 % de macération carbonique. Une fois les deux réunis, ils sont élevés en amphore (d'où le  nom). Le vin demande à être un dégazé, mais pour le coup,  il suffit d'agiter le verre, ce n'est pas vraiment gênant (et c'est un gars qui déteste le gaz qui vous le dit !). 

La robe est grenat translucide et légèrement tuilé. 

Le nez est plutôt discret, sur les fruits rouges compotés,  les épices douces et un trait de volatile. Après aération, ce dernier disparait pour laisser place à des notes florales. 

La bouche est ronde, ample, aérienne, avec une matière ultra  fine, à peine palpable, laissant juste un léger souffle sur les papilles. Aromatiquement, le fruit est beaucoup plus frais qu'au nez, sur la griotte acidulée et le poivre blanc. 

La finale est tonique,  délicieusement mordante, sur la cerise et la terre humide après la pluie (ça pinote grave, quoi). 




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