Je vais spoiler un petit peu en vous disant que demain, je publierai un grand article sur un repas / dégustation autour des vins du Domaine de Brin. Mais ce Mauzac n'en faisait pas partie car il ne nous est arrivé qu'hier. Il ne doit pas y avoir beaucoup de vins issu de ce cépage qui ont eu droit à une vinification et un élevage en jarre de grès. Histoire, j'imagine, de ne pas gâcher le jus de départ qui devait être de haut niveau. Ayant goûté les autres cuvées du domaine, je me doutais que Damien Bonnet avait un don certain pour rendre ce cépage intéressant (alors qu'il est souvent banal en d'autres lieux). Mais là, il a carrément scotché l'adorateur de chenin que je suis : il a produit ici un chenin mega + sans que ce soit outrancier, avec un grand écart incroyable entre la maturité perçue (très grande) et le degré alcoolique (petit : 12 %). Un vin à faire déguster à l'aveugle, histoire d'avoir une belle tranche de rire ;-)
La robe est jaune paille, brillante.
Le nez est puissant, concentré, sur les fruits blancs confits (coing, pomme), l'écorce de cédrat et la craie humide.
La bouche est ronde, ample, délivrant une matière charnue d'une impressionnante densité, le tout tendu par une acidité vibrante. Mais le plus marquant est l'aromatique très intense dominée par la pâte de coing, à un niveau tel que n'importe quel chenin ligérien vous paraîtra désormais insipide.
La finale prolonge la bouche en la concentrant encore plus – oui, c'est possible – et en la soulignant par des magnifiques amers et d'une mâche crayeuse, sur le coing, l'écorce d'agrumes confites et le quinquina.
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