mardi 20 juillet 2021

Bécassines, c'est ma copine

Cela fait 2-3 ans que nous référençons Les Bécassines de Christophe Barbier (le Môssieur Terres Salées, pas l'écharpé rouge), et je n'en ai pas toujours été fan. Mais sur le 2019, je suis plus que convaincu. C'est de la belle ouvrage qui raconte quelque chose, exprime un lieu (La Clape). Tout ça pour un prix des plus raisonnables (7.90 €). Même s'il contient 80 % de grenache – complété par de la syrah et du carignan,  le vin est très bien équilibré, sans la moindre sensation alcooleuse. Enfin, bref, continuez comme ça, les Barbier(s)*, je vous soutiens ! 

La robe est grenat bien sombre aux reflets violacés. 

Le nez, en finesse, associe le coulis de fruits noirs (mûre, myrtille, cerise) aux épices douces et au cacao. S'y ajoutent une touche fraîche d'embruns marin et une pointe fumée. 

La bouche est à la fois ample et élancée, avec une tension qui vous happe dès l'attaque pour ne plus vous lâcher, et une matière ronde, mûre, enveloppante, plus dense qu'elle n'y paraît au premier abord, et prenant progressivement un caractère séveux et balsamique.  

La finale poursuit la dynamique de la bouche sans à-coup, tout en accentuant la concentration sans durcir les tanins : la "sévosité" et le balsamique se font encore plus évidents, soulignés par des notes d'élevage (pain grillé, toffee, réglisse) et salines. 

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* Je dis LES, car sa fille l'a rejoint et compte bien prendre la relèvre

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