Les Mamettes sont rapidement devenues un incontournable de notre site. Faut dire que cette cuvée réussit à séduire tout autant les amateurs pointus que les néo-consommateurs, car au-delà du simple plaisir qu'il génère, il a tout du beau vin de terroir, avec ses très vieilles vignes de grenache gris (sur schistes) et de carignan blanc (sur granite). Par rapport à l'année dernière, la proportion du grenache a augmenté, passant à 85 %, lui conférant un peu plus de rondeur. Tout a été vinifié en barriques (usagées), ce qui ne sent pas du tout – et c'est très bien comme ça. Et puis, il y a le gaz carbonique, salvateur : autant celui-ci m'agace lorsqu'il pointe son nez dans des vins rouges, autant j'apprécie son apparition lorsqu'il est justement dosé dans les vins blancs. Ce qui est le cas ici. Bon, bien sûr, ne nous mentons pas : le prix (9.00 €) joue un rôle non négligeable dans son succès. Difficile de trouver mieux sous la barre fatidique des 10 euros. Et si on le goûtait, maintenant ?
La robe est or pâle, brillante.
Le nez est discret, sur la pomme chaude, la fumée et les épices.
La bouche éclate de fraîcheur dès l'attaque avant de gagner en rondeur et ampleur tout en conservant cette vivacité sous la forme de micro-bulles titillant la langue et apportant ce qu'il faut de tension. Le tout est très bien équilibré, d'une croquante et insolente gourmandise, pouvant entraîner un phénomène addictif (vous êtes prévenus).
La finale prolonge la tension de la bouche, tout en accentuant l'Amertume, l'Astringence et l'Acidité. Vous l'aurez compris : un joli Triple A autour de l'agrume et de la craie, tout en subtilité et souplesse, avec une persistance sur le citron confit et la fumée. Addictif, vous disais-je...
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