mercredi 3 février 2021

Emile de Rose : sudiste juste comme il faut


Je vous en avais parlé lorsque j'avais évoqué la reprise d'Emile et Rose par Marc Royo, le couple fondateur étant parti à la retraite. Il y a quelques nouvelles cuvées, dont cet Emile de Rose. On va dire que c'est un clin d'oeil à la Rose d'Emile qui est le "petit vin" en Carignan blanc. Là, c'est le "petit vin" en Grenache blanc, sachant qu'il existe une "grande cuvée" pour chacun de ces deux cépages. Eh bien, pour un "petit vin", c'est déjà sacrément bien. Il y a des "grands de certains qui sont moins bons. 

La robe est jaune paille, brillante. 

Le nez est plutôt discret, sur les fruits jaunes, l'amande fraîche, la fleur d'acacia (enfin, le faux), et une légère touche fumée/minérale. 

La bouche est ronde, charnue, croquante, étirée par une belle tension, renforcée par un fin filet de gaz carbonique. On est dans la générosité sudiste, avec du soleil plein les papilles, mais ça reste remarquablement équilibré (tout en étant loin d'un Muscadet, je vous l'accorde). 

La finale allie une fine mâche à de nobles amers – écorce d'agrume, quinquina, gingembre – pour s'achever sur des notes épicées et salines. Et les fruits jaunes qui font leur come-back !




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