D'aucuns d'entre vous auront remarqué que j'alterne soigneusement vins rouges et vins blancs. Pas toujours simple, car même si nous faisons un effort, nous rentrons plus des premiers que des seconds. Et puis, de temps en en temps, j'introduis un rosé ou une bulle pour casser le rythme. Même si nous vivons un mois de février anormalement chaud, certains s'étonneront de la venue d'un rosé en plein hiver. Certes, mais ce n'est pas n'importe quel rosé : celui de Borie de Maurel est issu de vignes de 140 ans, avec plus de 60 cépages différents. Je vous accorde qu'il est difficile de percevoir les 60 cépages en bouche, mais faut admettre qu'il y a peu de rosés au monde qui envoient autant du lourd, surtout pour un prix qui reste très modeste (9.90 €). C'est même du grand n'importe quoi. Ce vin pourrait être vendu à 50 % au-dessus sans que ce soit choquant, car on fait vraiment le plein de sensations fortes. Mais bon, profitez-en. Pas dit que ça dure...
La très belle robe brillante est entre le saumon et la framboise.
Le nez est très expressif, avec une dominante des notes amyliques (que l'on appelle aussi bonbon anglais), mais aussi la framboise, le poivre blanc, la grenadine, le sucre candi...
La bouche est ronde, très ample, à la fois aérienne et voluptueuse, déployant une matière douce, caressante, au fruit tonique / acidulé, mariant la fraise et la framboise aux agrumes confits et aux épices. Un maelstrom de saveurs et de sensations rares pour un rosé.
La finale est non seulement raccord, mais monte un cran de plus dans l'exultation, avec tous les éléments déjà décrits en bouche, mais plus de peps et de relief, de gourmandise, aussi, avec un mariage entre la grenadine et l'orange sanguine, et la vivacité du pomelo, et l'impression d'avoir bu un Spritz, les bulles en moins.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire